Ombres :
Pratiquement unique rescapée parmi les encres de Chine issues de la période jaune vécue par l’auteur. Encre très très ancienne, élaborée alors que le couple résidait encore à Granois, Savièse. Peut-être la raison pour laquelle, oubliée en un fond de tiroir, elle a pu survivre à toutes autres issues de cette époque.
Encre de Chine encore, parmi là toutes autres, extraite d’un seul jet ou presque de ses fusains et pinceaux, la plus minimaliste dans sa réalisation.
Cependant la plus profondément gravée dans la mémoire de l’auteur ; du fait de la période fort douloureuse alors vécue par lui ; avec l’aide bienveillante d’Anou, ses encouragements à la poursuivre, confronté aux affres de sa face de désintoxication, au niveau de l’alcol.
De plus, à celles encore de puissants tranquillisants, pour ne mieux dire abrutissants médicaments administrés à profusion par le plus sinistre, incompétent psychiatre que la terre eut jamais engendré !
Le poète, envahi et croulant sous l’amas de ses ombres…
De par cette simplicité d’expression et réalisation, reflétant, tout au moins à ses yeux, cet enfer enduré alors par lui ; auquel venait encore s’ajouter une profonde dépression venue frapper sa si chère Anou. Auteur, en congé maladie, en sa compagnie, retrouvant, au sana, Fleurs des Champs de Montana, l’autre enfer vécu dans son enfance, soigné ici pour ses poumons ; mais surtout, tout comme abandonné par sa famille. Ses parents incapables, bientôt, du fait constitué par leur départ, à chaque visite, alors occasionné.
Le poète et ses Ombres