Nous étions occultés… Extrait de Marines:

Nous étions occultés tous deux, à la cueillette intempestive de l’éléphant supputé caucasien ?! Ou peut-être, allez plus clairement savoir, birman, fleurissant à de telles ainsi que sans pareilles profusions; très familièrement campé, bien là de tout son poids n’étant à négliger, sur les hauteurs prétendues par les indigènes autochtones, Kilikatmanchouriennes;

Question de varier un peu le programme en cours, à la pourchasse elle plus aérienne de ballons sondes ; quoique, de préférences éventrés ; lourds, échus en ces mers Caspienne, ou Egée… en nombres, ici et là, fournis, tout aussi aussi rouges encore que noirs ; que nous truffions, pour plus de sûreté, à coups solides de piques, rince-glaces…

Nous étions, de surchoix, moi naturellement, lui avec plus de soins, imberbes ici de toute idée se pouvant préconçue, autre que celle de… mais, au juste, lors, quoi?

Nous courions, tressautant, à nue tête, hors d’haleine ainsi que toute atteinte; comme de tous leurs gonds par si malencontreusement, pour eux, cintrés ; jetés à la poursuite molle et douce du nénuphar géant; pour très proche, acculé, puis cerné, de par trous ; qui là, des plus sournoisement, se dégrisait alors en fleur mais elle infiniment plus anodine, hors tout que là marécageuse;

nous ceignions à ravir, nos poignets et guenilles de vipères andalouses, voraces et funestes ; de chétives élytres et bourgeons non enclins à quelque genre d’emploi; nous avions plein nos poches, de courants d’air divers, comme veufs printemps;

nous encornions encore, à coups rageusement lascifs, d’impromptus pléonasmes et autres aphorismes, les quelques escargots incidemment soumis à nos portées ; l’un ou d’autres d’entre eux, dont geignait la coquille, à quasi fendre grâce;

la pluie indo turquoise ébouriffait nos songes ; décousant de fil blond notre fuite évasive vers ces autres pays, prétendus effrangés; voire jusque prétendus par tous autres, en tant que légendaires; et dormions, mais toujours, la chose allant de soie, sous l’étoile assumée, longuement recherchée, parmi tant de telles autres d’entre elle, assurée la plus belle ; et puis, dès lors, tirait jusque à ras de menton, comme en guise de draps, plus douillet édredon, tout le ciel autours d’elle ; nous engrangions nos rêves, irrémédiablement piégés, en nos filets de plumes…

parfois, nous regardions, tout amusés, danser les heures, pour nous distraire, à cloche et croche pied… prêtant une oreille quoique souvent distraite, en lentes litanies, en leurs stances mornement identiques, au grelot des saisons…

Nous étions nés divins, les pieds chaussés de bronze, tout comme encore d’argile ; aussi, n’insistez point, à tous cris, pour qu’enfin nous nous joignions à vos si mornes et pitoyables rondes! Qu’auriez-vous donc de mieux, à pouvoir nous offrir?

Ombres: Encre de Chine ancienne: Issue de la période jaune de l’auteur:

Ombres :

Pratiquement unique rescapée parmi les encres de Chine issues de la période jaune vécue par l’auteur. Encre très très ancienne, élaborée alors que le couple résidait encore à Granois, Savièse. Peut-être la raison pour laquelle, oubliée en un fond de tiroir, elle a pu survivre à toutes autres issues de cette époque.

Encre de Chine encore, parmi là toutes autres, extraite d’un seul jet ou presque de ses fusains et pinceaux, la plus minimaliste dans sa réalisation.

Cependant la plus profondément gravée dans la mémoire de l’auteur ; du fait de la période fort douloureuse alors vécue par lui ; avec l’aide bienveillante d’Anou, ses encouragements à la poursuivre, confronté aux affres de sa face de désintoxication, au niveau de l’alcol.

De plus, à celles encore de puissants tranquillisants, pour ne mieux dire abrutissants médicaments administrés à profusion par le plus sinistre, incompétent psychiatre que la terre eut jamais engendré !

Le poète, envahi et croulant sous l’amas de ses ombres…

De par cette simplicité d’expression et réalisation, reflétant, tout au moins à ses yeux, cet enfer enduré alors par lui ; auquel venait encore s’ajouter une profonde dépression venue frapper sa si chère Anou. Auteur, en congé maladie, en sa compagnie, retrouvant, au sana, Fleurs des Champs de Montana, l’autre enfer vécu dans son enfance, soigné ici pour ses poumons ; mais surtout, tout comme abandonné par sa famille. Ses parents incapables, bientôt, du fait constitué par leur départ, à chaque visite, alors occasionné.

Le poète et ses Ombres

Heel est mort…: Extrait de Marines:

Heel est mort!

Mais là qu’on se rassure, sans de trop excessifs efforts; tout comme on cesserait, mais juste par oubli, distraction d’un instant,  juste un peu trop longtemps, de respirer la dose prescrite à leurs mode convenue d’emploi; c’est à dire, comme encore tout de même le rire, un peu comme on s’endort.

Mais sans ne se fier à leurs trop apparentes, tapageuses et pleurnicheuses doléances, mêlées à de tout autres, jacassant à tue-tête, là sans aucun rapport avec le non intéressé, désormais .

Tout comme Heel pourrait être, survolant toutes mers, plus vastes océan ; volatile en suspend ; quoique sans ailes, battantes, en usage, ; plumage de sortie, voire autres accessoires; certes plus gauche, sans ne vouloir trop le froisser, que tous autres oiseaux, professionnels pratiquent si naturellement, en ce genre de matière ; mais loin d’être pataud, en son commun, personnel pelage ; plongé de tous ses membres, du couvre chef au sabot, aux incidences et courants de ses entre deux eaux;

louvoyant, mais en corps, à la rame en leurs flots, tourbillons et rapides truffés d’étoiles engourdies; puis, en fuite, soufflées comme fêles chandelle, sur sa table de vie.

Comme, échoué au coeur, ses tréfonds jusque finalement atteints, de vases sous marines.

Heel attend, pourrait il le leur laisser, à défaut de l’entendre, tout juste suggérer, en évasifs, furtifs borborygmes, entremêlés de râles; de ces eaux par trop denses, pour ne jusque compactes, le lové de rideau… 

Pour alors entonner, mais exclusivement pour soi, comme de rien entendu, à susurrante chansonnette, comme aigrelette et hoquetante voix, une extraite comptine de tout un répertoire depuis tant disparu là de toutes mémoires…

Heel n’est plus, le dit-on, en dressant le définitif constat. Soucieux tout juste, de n’avoir plus, conformément à tous prescrits usages, désormais, qu’à se taire. Ne venant que gercer de rides vagues, convulsives, son visage éthéré, le miroir, sa surface, de ce qui n’est là plus qu’étang aux eaux elles tout ôtant défuntes;

Heel est mort !

Mais n’allez pas, pour cette délicate attention, l’en remercier ! En de nombreux, intarissables comme vibrant hommages, éloges encore dithyrambiques à glapir ! Le laissant à jamais plus que froid;

Heel est mort ! Ainsi donc, et sans autre, vivent eux !

Heel fut mort ! C’est un fait ! Toute sa vie usant, mais qu’il fut, là, bien le seul à ignorer.

Génie: Bois:

Génie : Capturé sur les terres Anastasiennes de l’auteur; parmi tant d’autres répandus sur ces lieux…

Récupéré, après de longs mois durant lesquels celui-ci, armé d’un gros ciseau à bois et d’un marteau, emmenés à chacune de ses promenades, enfermés au fond de son inséparable besace … Ayant depuis de longs mois, alors que la souche qui le contenait était encore sur pieds, impliquant encore trois autres d’entre eux ; arbre énorme, imposant mais fragilisé à la suite d’une violente tempête, abattu par les forestiers assurant l’entretien de ces terres ; sa souche, tout aussi imposante, ayant conservé trois d’entre eux ;

puis, un jour, incendiée de l’intérieur par un groupe d’iconoclastes.

L’auteur étant bien décidé à sauver d’une nouvelle atteinte par le feu ou toute autre, l’un de ceux-ci ; et c’est muni de ces outils, s’assurant à chaque fois que personne ne se trouve en vue, à chacun de ses passages, s’efforçant de le libérer à grands coups de son marteau; dans la crainte toujours qu’un autre groupe de ces jeunes malfrats ne récidive avec un autre feu… ciseau s’efforçant de faire céder un bois pratiquement aussi dur que la pierre !

Et c’est un jour durant lequel il pleuvait des cordes, réjoui par ce temps qui allait lui permettre, assuré par ce temps de disposer de tout son temps pour avancer dans son entreprise, qu’il atteint cette massive souche; désappointé vivement par la découverte d’un intrus planté, sous son parapluie, juste à son pied ; rassuré toutefois à la pensée qu’il n’allait, sous un tel déluge, trop longuement s’attarder ;

celui-ci, cependant semblant, tout comme elle, avoir pris ici racines !

: – Mais qu’est-ce qu’il fabrique, ce parfait abruti, sous de telles trombes, à demeurer planté là de la sorte !?

Tout aussitôt après, pris de quintes de rires en se disant ;

: – Et toi donc !? Tout autant abruti, et ne valant pas mieux !

C’est quelques jours plus tard, le bois qui le retenait à sa souche ayant finalement cédé, qu’il emporte son monumental trophée, sur plus de trois cents mètres, de bien cinquante kilos, jusque sur les berges où l’attend sa 2CV.

Enfin venue trôner au coeur de son atelier d’Aproz ; hors d’atteinte désormais de toute déprédation supplémentaire !

Elise: Extrait du recueil poétique Prénoms:

Elise :

…Yvonne ou Cunégonde, si tant est qu’un possible passant fut tenté d’appliquer à ses quelques printemps un quelconque prénom plus ou moins convenant ;

légère et vaporeuse enfant, là, moite et suffocante sous les amas de trop de draps agglutinés à ses entoures, autres duvets ventrus, grassouillets polochons de plumes comme plombs, répandus sur ses rêves et autres encore plus évasives songeries ;

fort jeune et vive enfant que pourrait considérer cet hypothétique passant en tant que, pourquoi point, agreste ballerine, toujours nantie de ces frêles ainsi que verts, n’avait rien su, d’avantage, en corps, que vu, que se lève, lui , quoique là juste à peine, un jour résolument nouveau…

frileusement s’ébroue, empêtré, quant à luit, en un agglomérat poisseux de nuages cendrés; encore comiquement autant hirsute que que gauchement échevelé.

Chemise, de retour, mais plutôt à la belle endormie, quoique juste à demi, des plus évidemment nocturne ; ce jusque en ses plus extrémistes franges, volants et autres plis, encore farouchement intimes, par si lisiblement vaporeuses dentelles; demeurée toute prise tout comme aux vertigineuses cimes de ces mâts aussi bien de cocagne, artimons et tels autres haubans là de fringant voilier élancé aux assauts de grands larges…

Mais de retour, une fois de plus, à ceux de cette alerte Elise, elle éprise toute, en corps, en ses draps, eux enfin en partie rejetés ; avec nombres de restes, troussés jusque aux entoures de taille des plus fine, souplement déliée ; sinon lâche ceinture elle aussi haut troussée, plus évasive et vaporeuse qu’écharpe à son tour déjetée, négligemment échue ; pour libérer, dressés à l’air de petits seins aigus ; esquisses là si juste de vifs mamelons, mais à la pointe lourde, roidement érigée;

Elise, sans ne prendre trop à leur fébrile éveil, tout à l’inverse, se laisse emporter de vagues en d’autre flots, enivrée d’évasions; toute une année vaste, une lente fuite d’heures d’une journée entière pour bientôt proche de prime crépuscule, vers les ombres plus denses d’une nuit de retour, ne pouvant être autre que lunaire…

Tout comme cet astre de tous jours, si peu là demeuré ne fut-ce que tout juste en cours, mais enfin de si peu, puis progressivement s’étiole, s’effrite, désagrège…