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Daeny: Pages extraites de Prénoms:

Daeny,

Pourquoi le poil sel et poivre, le cheveux rare et gris, prendre la peine encore, brinquebalant puceau, mais encore de vous fuir?

Une fois de plus, me diriez-vous, toute à vos quenouilles, fuite de trop peut-être?

Alors que tout me porterait non seulement à prolonger l’instant mais, s’il était en mon pouvoir, lessive faite enfin, à jamais, le suspendre… En arrêt, à l’écoute du temps, découpé, de ce corps, visages retrouvés, que les ans superposent comme autant de clichés jaunis, nacres passées, en un fond poussiéreux de terroir.

Pour préserver peut-être, sous le marbre effrité, à leurs noms tus, gravé, jumelés au silence, un repos, mais toujours comme plus que jamais, qu’il ne convient de rompre, ne fut ce que troubler; comme nuits de grands fonds…  Plus simplement  revivre une fois encore ce jour pourquoi de presque automne?

Assise, disparue, tout aussitôt quêtée, redécouverte enfin au coeur de ceps lourds, croulant de grappes ocres; à leur renfle mûries; juchée sur le béton d’anodine guérite… où plonge, impertinent, avec ce regard évasif affiché, l’enfant ne s’y trompant, avec un rayon complice de soleil, jusqu’à ce coeur de cuisses négligemment portées fendues, sur le ruban d’une culotte se devant des plus sage; comme évoquant, pourquoi, l’ultime bandelette dont se pare, le dit-on, toute momie qui se respecte;

innocemment vraiment? Ou fillette, alors, là qui déjà fourbit ses féminines armes, en teste la portée; de premiers affûtages? Comme Heel rend les siennes, réduit à sa mercy!

Ou cette nuit peut-être, allons donc le savoir, de plus vif printemps, dans cet autant de noir, avec au creux d’une rétine, au mieux gravée, l’éclat de quelques chairs échappées de chemise que trousse un plis de draps; en leurs moiteurs, enfoui; encensées, de chasubles, surplis, tirés à dessous juste de menton, sur songes, rêves, vues d’autant plus effrangées par l’errance acidulée d’indicibles sommeils…

Etait-ce, là, raison? Ne possédant plus que sa voix; mots ici, autres là, doucement chuchotés, piquetés de rires fous dont lui échappe l’essence, comme choix de registres peut-être trop forcés, de parler d’ange, Daeny! T’en souvient-il, en corps?

Sous un soleil, enfin, tout alors, fait de plomb, d’un midi, le plus plein, aux plaines, dunes, plages d’iridescentes neiges, à leurs presque niveau; ses genoux, à vos pieds, pour renouer l’attache, de l’un de vos souliers; n’hésitant, des plus preste, attention gentiment détournée de défaire aussitôt celle de l’autre; pour plus le faire durer; fier et preux chevalier plus capé qu’hispanique, campé conquistador;

Un soir enfin de veillée d’armes qui s’étire et languit au coin lui semble-t-il, ici, de quelque feu; la tête lourde encore d’images feuilletées de toute une journée; bercés tous deux par les élans d’un Béthovénien Appasionata? Ou rêve velouté, de Schuman, là d’Enfantines Scènes;

Daeny, elle, étendue sur le côté, au bord, défait, de ce grand lit; tandis que lui, gauchement assis à même sa carpette?…

Veillée qui s’étire, en langueurs, à ne savoir vraiment par quels bout en finir.

Autant d’images, toutes, l’avais-tu remarqué, où tu domines, surplombes le débat? Ange y déambulant; ayant troqué ses ailes, pour de plus aises ébats? Où Heel est serf, ou gueux, comme empereur régnant?

Mais silence, cousine! Laissons lui, désormais, Daeny fière ou rebelle, songes, rêves enfouis plus que tant de trésors, à lui seul, parole?

Que tant de choses éternelles ne s’ébruitent, en vain, faute, las, Heel le craint, de perdre leur statut, épices et saveurs; comme d’autres, patois, grec ou plus abstrait latin.

Daeny: Retrouvailles, aux Mayens de Sion:

Elise: Extrait du recueil poétique Prénoms:

Elise :

…Yvonne ou Cunégonde, si tant est qu’un possible passant fut tenté d’appliquer à ses quelques printemps un quelconque prénom plus ou moins convenant ;

légère et vaporeuse enfant, là, moite et suffocante sous les amas de trop de draps agglutinés à ses entoures, autres duvets ventrus, grassouillets polochons de plumes comme plombs, répandus sur ses rêves et autres encore plus évasives songeries ;

fort jeune et vive enfant que pourrait considérer cet hypothétique passant en tant que, pourquoi point, agreste ballerine, toujours nantie de ces frêles ainsi que verts, n’avait rien su, d’avantage, en corps, que vu, que se lève, lui , quoique là juste à peine, un jour résolument nouveau…

frileusement s’ébroue, empêtré, quant à luit, en un agglomérat poisseux de nuages cendrés; encore comiquement autant hirsute que que gauchement échevelé.

Chemise, de retour, mais plutôt à la belle endormie, quoique juste à demi, des plus évidemment nocturne ; ce jusque en ses plus extrémistes franges, volants et autres plis, encore farouchement intimes, par si lisiblement vaporeuses dentelles; demeurée toute prise tout comme aux vertigineuses cimes de ces mâts aussi bien de cocagne, artimons et tels autres haubans là de fringant voilier élancé aux assauts de grands larges…

Mais de retour, une fois de plus, à ceux de cette alerte Elise, elle éprise toute, en corps, en ses draps, eux enfin en partie rejetés ; avec nombres de restes, troussés jusque aux entoures de taille des plus fine, souplement déliée ; sinon lâche ceinture elle aussi haut troussée, plus évasive et vaporeuse qu’écharpe à son tour déjetée, négligemment échue ; pour libérer, dressés à l’air de petits seins aigus ; esquisses là si juste de vifs mamelons, mais à la pointe lourde, roidement érigée;

Elise, sans ne prendre trop à leur fébrile éveil, tout à l’inverse, se laisse emporter de vagues en d’autre flots, enivrée d’évasions; toute une année vaste, une lente fuite d’heures d’une journée entière pour bientôt proche de prime crépuscule, vers les ombres plus denses d’une nuit de retour, ne pouvant être autre que lunaire…

Tout comme cet astre de tous jours, si peu là demeuré ne fut-ce que tout juste en cours, mais enfin de si peu, puis progressivement s’étiole, s’effrite, désagrège…

Albine: Extrait du Recueil poétique Prénoms:

: – Tout n’était-il vraiment, s’interroge cet Heel, résidant, à leurs aises, qu’aux traits de cette enfant, aussi blanche que piège que celle, dans son rêve, d’identique assoupie ?

Selon quelque légende, une superbe pomme très scrupuleusement empoisonnée, offerte à sa tendre innocence; à laquelle elle ne sut résister, pour une irrémédiable éternité;

tandis qu’usines et casernes, voire jusque autres couvents de béton fort armé contre les maux et atteintes du monde, se parent de jours fades et gris ;

ainsi que borgnes rues, venelles, ainsi que chemins creux pavés de cet ennui ne pouvant que conduire tout ceux qui les empruntent que dans un sens, ou dans l’autre;

tout comme planent, ou rampent, sous des cieux tous farouchement éteints, en un air vivement engourdi,  quasi truffés de plomb, plus ronflantes grenailles, des relents que certains prétendent musicaux…

Heel optant, dès l’instant, là tout comme à l’écoute d’un vent, sinon plus fêle juste brise, extraite cependant de sa seule imagination plus que toujours encore de par trop débordante, qui grince, en ces arbres lointains, leurs chahutés comme bruissant feuillages…

S’immisce alors cet Heel, affleurant les abords, prudemment,  de la moite comme étale, si jeune et fraîche somnolente; ses yeux dès maintenant ouverts sur de grands larges vertigineusement offerts; emportée toute, aux grès de vagues et marrées; répandue de partout ; fuyant à leurs travers;

sa si seule comme unique chemise, non seulement très amplement ouverte, tout comme d’elle-même; on ne peut mieux troussée jusque à ras de menton, déjà, des plus totalement bientôt la quitte, voire, enfin, l’abandonne…

S’instaurerait alors, tout comme se précise, accrochée mais déjà aux angles, autres creux de meubles disparates, une trouble et moite clarté, gercée d’ombres d’un ambre doucement velouté, issue mais là, qui sait, d’entre deux airs tout aussi bien que lignes, volutes mais bientôt plus alors esquissés, échappés aux émois d’un jour que l’on suggère; mousses et grasses crèmes d’un lait de miel; élancées aux assauts de trop lourdes tentures ;

engluées à leurs plis de crêpe ici d’un rose lâchement délavé; mais ne serait ce que parfums d’une aube qui s’affirme cependant tout de même; tandis qu’en de plus autres dehors geint un chiot d’infortune à une trop abstraite lune…

: – Albine! Mais ainsi donc serait ce vous ? Vraiment ?! Par si blanche, onctueuse, en de par tels dessous, assumés sans dessus; et chaude, sinon moite; ainsi qu’aube naissante, miche si fraîchement tirée finalement de quelque four;

: – Filles, oh mes filles, attention mais voyons à ces vents insidieux qui, sous vos jupes rondes, enflent flanelles et jupons, aux aises des garçons ! Avant que n’enflent, las, de même, sinon en corps, de sus, vos ventres de lait tiède !

Delphine: Extrait du recueil de poèmes Prénoms:

Delphine :

Quoique implongé jusque à ras de bésicles en ses grimoires mais alors de combien hautement littéraires, tout comme encore si misérablement anecdotiques, deux parmi sus et pis de ses fantômes fort inopinément surgis ; extripés de ses rimes et autres jets de mots, ratures, et par non moins divers ajouts remis aux coûts de l’heure, tout comme à ceux du jour, Heel ne peut que songer à l’intrusion soudaine, là mais non précédée des trois coups de vigueurs ; pendaison de rideau, pour l’occlusion des moins appropriée, mauve de contusion ; l’irruption mais des plus évasive et pongeuse de troisième larrone.

: – Que devîntes donc vous, Delphine de nos rêves comme piteux mensonges? Révélez le nous donc, mais ne fusse qu’en là fruste sardines !

Que fit de vous, ce qu’il en reste, toutefois, accumulés d’autant, de ces flots désormais étendus de tant d’ans ?! Ainsi que chatte huant, à ses telles insondables, incessantes et piailleuses cuvées; quelque autre à ses pâtisseries, très olfactivement quasi carbonisées; à vos plumes et mines comme de terre battue; entre trois, sinon sus, quelque autres grinches menuets ; sinon tranchement grêles, finalement menus;

Pour l’occasion, vêtue de ces toges fusées que l’on ne porte plus ; combien fêles, vaporeuses ; brises de tulles et dentelles vous laissant quasi nue; cheveux flous comme fols, chahutés de grands vents comme les plus bénins, ; vagues copeaux de quelque brise ; mèches soumises mais toujours aux hasards de leurs fraîches ondées;

visage dont les traits las jusque aux plus marquants, mais encore des plus rares, poncés tant, par de sus, à ce verre émeri, aux mille lierres ronces ; leurs incessantes, orageuses, sournoises mais enfin allées comme d’autres velues, ; voire encore gants de crins, dont on douche chandelle, esbouriffe le chien; n’en ayant, celui gras, asthmatique et goitreux de la panse de quelconque voisin.

: – Vous donc ici, Delphine! Le clamions-nous tantôt, récidivant de sus, et cela jusque au pis ; tirée comme tout juste des plages d’un roman de nos siècles étreints, ; autres contes ou fables que l’on berce aux petits pour trémousser le temps, ; ponger leurs yeux aphones de flous nuages superflus; susceptibles orages aux néfastes senteurs de si proche veuvage.

On nous mentait pourtant, ce sans la moindre croûte; s’en persuade l’héroïne en gestion ; répandue de partout, et ce jusque en de si lointains, nostalgiques ailleurs ; plus ivraie que long grain ; de tous coins cardinaux en plus d’autres voisins?

Mais toujours assidue, avouez chère enfant, sans ne rougir ailleurs, comme plus que de coutume ; quoique la chose alors vous seyant au plus près, qu’en ces lieux convenus, réservés à la stricte décence; livrée toute à vos gammes, arpèges, autres vertigineux envols, voire virtuoses à l’envi, à telles époustouflantes époussetteries, sur les jaunis ivoires de l’antique grelin, quoique au pis édentés… 

A leur jouer des airs mais qu’ils ne prisent point, ainsi qu’il se fut dû, à leur juste saveur; à l’image du votre quasi tel que toujours, égaré, distendu ; aux lignes épongées de gerces horizons ; en de vaseuses brumes, irrémédiablement fondu. …

Le Grelin….

 Détail

Léon: Extrait du recueil de poèmes Prénoms:

Léon :

Ronfle et beugle la fête, éructe ses accents, par tel autant aigus, graves, que molle cire toute aussi que l’on vexe ; en accords distordus, arpèges les plus folles, émis à clous trottants en ces têtes poivrées…

Tandis qu’enfle léon, aux ébats, drus et clats d’intarissable hautant qu’assourdissant accordéon…

Sous les torches, lampions, mais depuis tant, soufflés, guirlandes effeuillées, paillettes et néons; en ces luttes ou transes, allons donc le savoir, qui le foulent et broient ; insensible aux sabots de ces garçons bouchers, marâtres boulangères dimanchement emboudinées ; tout à leur abstraction.

On rengaine, chez Jule, son éternelle histoire de dire, à bris et gloussements quasi tonitrueux de chopes éventrées; bascule, quant aux lieux, ce léon, rien de sus, que déchet de surcroît, émis en sa sciure; et puis bascule Yvon, toute ôtant, sinon sus, en ses fleurs grasses et jupons.

A son cours, le grelin, quoique droit, fait la queue ; Leuhr, quant à soi, plus prosaîquement, quêtant avec tant d’autres sa saucisse à friture;

en un coin éculé, on hurle, crie et clame ;

: – Vive Montan! Grinces-nous ton couplet, ne sautant un refrain;

jeté sous une table, sourit et geint Léon, à quelque rêve sans histoire; on écrase des pieds, ; aux mieux, broie d’autres mains ; exige un lent discours de Gustave le Bègue ; trucidant toute pause de si peu mais pourtant licencieuse ; avec tant de rires parfaitement férus à décorner un veuf !

: – N’est ce donc Cyprien?

La fête alors ainsi portée à telles plus astringentes gires ; le trombone embouché de cure dents à s’oiseaux, ivrement varappeurs, comme autres truches éplumées ; aux grès brinquebalant de chaises inversées, brassées à toutes tables aux pieds émis à l’air;

: – Ondine, vous zizi! En quête, mais sans croûte, de l’auteur abruti par ses sis justes jours;

: – Il est là, sous la nappe ! Oh Léon? Quoi de veuf ?!

: – Mais laisse le cuver encore au mieux son oeuf à moelle !

: – Le temps que l’on te montre un peu ce que font les abeilles aux fleurs de ton telle peu avenante espèce;

tout bientôt, s’éboulant à fracas, ce mais jusque, quasi, en assiettes de piles; Emile emmène Ethele, mais alors las tous deux, de par si ras de l’aile; Iris pieds enjoints quasi au plat dans l’auge où patauge à l’ennui, de ce fêle Alexandre ;

tandis que Fred et Ric, tangueusement louvoient, tant émis lors à double, du comptoir aux claviers, Octave pris d’incoerciblessixtes quintes du cerceau; Connie elle finissant par trou de même faire main lasse sur ces pourtant telles évasives, fabouilleuses avances d’un Auguste de trot;

jehane la pucelle ainsi que jean de la montagne, ont reconstruit château tout ainsi que masure, très ostensiblement beaucoup plus hauts qu’avant; Hortense règle ses comptes qu’Hidegrade maquille;

: – Léon, voyons, mais ressaisissez-vous donc un creux! Que l’on balaye, encore, aux grès de par tels autres zestes jusque en deçà de porte, en dos,  fort prestement et bruyamant claquée; qui se concentre très exclusivement à ronfler, hors de toute mesure; enfin sereinement ainsi béatifié.

: – Qui que ce fut, qu’on se l’élise, dom ou qui trotte de la tranche, sinon sa rosse Hinante comme son page pansu, Hildegrade, Gertrude incluses en ce seau, mes filles sages et prudes, closez leur donc  l’huis aux pieds, et ainsi que tous restes éparts en corps par de sus;

cadenassez l’accès, à ce si fâcheux canasson, de mes mangeoires et toutes écuries; ainsi qu’à l’écuyer celui de mes cuisines et tous plats; où je ne veux, doré navrant, à tous autant de mes repas, voir y traîner ses chausses;

enfin au chevalier, par trop envahissant, les aises de mes draps, ce par tel impudent, cavalier de la dune! Mais ne pouvait-il point,aussi, aux grès de mes quémandes renouvelées sans laisse, graisser un tant soit mieux son costumes de tôles, de combien éculé; cet insane manant, ne pouvait-il encore, était-ce trop alors lui demander, essuyer mais ne fusse que la semelle de ses basques, sur la descente de mes couches, avant que d’y grimper?! Chevalier de la lune, tournant et regirant jusque à mes plus intimes entoures; plutôt que ceux de ses moulins

: – Holà, mais donc ainsi, Hortense, Cunégronde, Hildegrade, Gertrude!  Toutes à moi, mes hommes! … mais que me dites tous? Quichotte serait mort, tout comme au champs d’horreur? Voire celui là tout autre, de ce biblique coq. 

La lune, rouge de son sang, humide de mes larmes,  maigrirait à bu d’oeil; tandis que broute, aux bois, sa malingre cavale; quoique harnachée toujours, brinquebalante trique, de la poupe à sa proue, pour d’autres abordages; tout armes et boulets, qui sait, fort aptes, mais en corps, à trucider un monde qui, pour l’heurt, triche aux cartes et se saoule la bête, en de louches tavernes… 

Quichotte serait mort, aimable Philomène?! Ce cher dom vénéré,de si nistres déboires, ainsi que dague au vert, sa manche de guingois, sinon pis de travers!?

: – Holà, gentils puçots, mais dieux donc, fort le clames-je, ne voyez-vous donc point, que je m’apprête à me pâmer?! Qu’on s’enquière promptement, mais voyons, m’administre  mes sels, et des plus illico! Comme prestissimo! avant, comme à mon tour, rejoignant cet incommensurable Héro, toute ôtant ne défunte!