http://kha-kah.ch/everies/Tout comme pour Bio, mis à la disposition de potentiels lecteurs, l’auteur vous propose ici un résumé et un extrait d’Everies, ouvrage faisant partie de ses recueils poétiques et qui est lui aussi disponible.
Résumé :
Histoire de la rencontre d’un jeune poète, exilé de sa ville et réfugié sur une colline la dominant, surmontée des ruines de l’un de ses château (qui pourrait bien être celui du Cercle) et d’une petite fille égarée en ces lieux ; aux abords d’un étang.
Victime de méprise, pourchassé par la foule, il se jette dans cet étang qu’il sait insondable, sans fond… tout comme franchissant ainsi, sans le réaliser, le passage irréversible au-delà du miroir.
Abandonnant derrière lui toute son œuvre rédigée sous le pseudonyme de Galaway.
Extrait de Rêveries :
Heel est assis, en cet instant aussi unique que concis…
cette heure où coulent, de sa plume, ainsi ces quelque mots, après avoir quitté cette ville, sous toutes ses coutures très hâtivement traversée autant que parcourue quasi sur toute ses langueurs;
abandonnée derrière, déjà si fruste paillasson, voire insigne carpette;
escaladés les flancs de lointaine colline toute la dominant, et jusque aux pieds finalement de ruines d’un château, le si peu qu’il en reste, en coiffant l’occiput;
ne sachant que prêter mais alors à toutes confusions loisibles quant à leur présumable, en de tels autres siècles rétamés là plus qu’elles, palpable plus ou moins ici réalité;
ainsi qu’aux rives les plus proches d’un étang, quant à lui, mais tout aussi défunt;
étouffé de soies mêmes en ses propres roseaux desséchés, quant à eux, de sinistre surcroît;
alors ainsi que juste déposé, à même leur humus, las comme par la plus inavouable de toutes les inadvertances;
étang, Heel le sait bien, là quoique aux apparences les plus si vraisemblablement cadavériques, mais seulement éteint, voire émis à l’état, pour l’instant, de par si juste veille…
à la lisse surface évasivement dépolie là de quelque miroir au tain plus que passé, quoique de combien plus antique encore que voulant le paraître, que point la plus infime ride ne s’en vient déparer d’avantage qu’il ne saurait lui sière, ne fusse qu’en gercer l’immuable et sereine étendue;
aux eaux lasses et mornes, simplement assoupies, apprêtées mais déjà aux emprises de glaces, givres et jusque rutilants cristaux se devant des plus proches;
dociles et disposes à leurs étreintes;
étang si domestique à toutes vues autant qu’apprivoisable et prêt à ronronner pour un quignon de foin, mais qu’Heel sait sans fond, recelant en ses flancs écornés jusque aux plus irascibles tornades, tempêtes et typhons, autres rats de marrées, comme encore mieux le sent à ces fêles et subtiles relents échappés, quoique par si furtivement de ses vases, parfois, tout juste frémissantes, ou plus profondément entre brassées, sinon mais jusque mises là tout comme à frémir, plus renflement bouillir sous les feux de cet astre se refusant encore, pour ce qui est de luit, à tranchement mourir;
ceux encore, mais combien plus laiteux, voire jusque décharnés, d’une lune hésitante, par si prude, rétive, à se dévoiler toute;
suffisant, avec elles, à extraire mais encore de leur plus conséquente léthargie quelque peu de ces terres en cernant l’anonyme gisance;
aux aspects et touchés, sinon de marbre le plus roide, de très fruste pierre ponce;
un sujet, à défaut pour l’instant d’expérience requise, et jusque en tous recoins encore les plus invraisemblables de son si morne ensemble, traité des plus assurément, aux hasards là de quelques ouvrages, sinon mais jusque manuels d’élocution finalement primaire;
aux faims quoique fort relatives, qui sait, d’une réponse, alors studieusement contraint de regagner ces bancs plus dépolis encore de si lointaine école, que décrété par tous, autres qu’Heel et puis elle, en tant que quasi presque strictement légendaire?