Farces de la Nature: Les Fleurs Chauves:

Les fleurs chauves:

Puisque lors le sujet lui semble ainsi tel opportunément offert quasiment sur un plat, pourquoi donc ne pas, sans trop tergiverser, tout comme en son chez soi, se servir ?!

: – Le leur dire?

Y songe-t’Heel un brin, ainsi qu’un autre rongerait son foin;

sinon aussitôt affirmer qu’elles étaient ridicules, ces telles anachroniques fleurs, une fois parvenues, mais seulement t’alors, à leur plus malléable, claudiquante finalement maturité;

: – Je ne franchirais point ce genre de Rubicon pourtant fort opportunément dispos en guise de recours, fusse de gaieté par trop tranche de coeur, pas plus que n’oserais cependant me le défendre;

pour ne dire, mais encore quant au mieux, clamer le plus insubmersible des contraire;

peut-être bien, pour peu qu’on insista, ne fusse que de sus, en ce sens ou fort d’autres;

de par telles appliquées à ces tiquetoquants tricots et autres sempiternelles tapisseries, voire tissages enfin de ces lents bas de laine tout ôtant que mis ronds, aux attentions des pauvres, enfants de préférence comme au mieux orphelins;

esquissant, mais en corps, un fort prude gras dos, au passage empesé de faux marchants esclaves, voire tous autres rêveurs présumés solidaires tout autant qu’endurant mille maux, par si lisiblement, mais n’étant point les leurs;

ces par si graves et insomniaques fleurs chauves, égarées telles en ces dédales quasiment infinis de fort bibliques pages par si dévotement froissées, mais alors jusque ce qu’il sied aux moiteurs encensées de tels lieux;

susurrant à l’ennui ces conséquents agglomérats de messes lasses, et ce en toutes langues mais encore qui se put, y inclus celle de bois, ou quelque autre vipère, ne lésinant à la couleur arborée du causant, tout le moins que raciste, la chose allant sans ire;

récusant à gras seaux, goupillons à l’appui, toutes dalles entoures, dûment rincées, en fuite, ce jusque à l’émeri, sans occulter la leur, quoique propre, la chose allant par tant de soie que tout au temps de pluie;

et ce jusque aux abords de quelques sacristies tant avenantes et communes, toujours aux tels agrès de ces pieux endroits;

passant de même à la nature éparse en leurs delà, ses engorgés gazons quasi de laines ponces troussées ce jusque à coeur mais là quasi de trame,à la plus intimiste esquisse tout comme vague approche de printemps renouveau;

aux champs pleins de fort autres saisons, éclusent leurs lavures, mais très distraitement, sans plus y prendre grade là qu’autres fioritures tissées du même bois;

ces par si graves chauves fleurs, toutefois, comme plumes aux dents, périssaient par trop tôt, ce jusque avant cet âge que l’on prescrit si généralement en tant que dit ingrat;

sinon voire à cet autre quoique pourtant dûment inscrit au registre frondeur, masquant au tout dernier instant ces sourds ballons de rires, plus malingres et flous, sous leur capuches d’étamines, prétendument si simplement morveux;

et puits, fort aux grès là de toutes logiques, elles se firent, en douleurs, très progressivement vieilles, à forces comme bris d’attentions tout aussi soutenues que minutieusement méticuleuses; ce qu’il est convenu d’apprécier dès lors en tant que laid, à ne point s’y tremper, sinon pis retroussant;

dès leur coin de départ, ceci, comme il se doigt, pour les fuyantes, allant comme venant à petits sauts laineux, en un silence exquisement mutin;  sinon précieusement processionnaires, usant de chaque instant où se tournent tous dos;

et conjurant le tort, toujours nuisible en de tels lieux; aux aléas rugi, de par si vains détours, à gras coups de manchons brisés à clous ferrant dans les roues du prochain jusque de quelque engeance qu’il se put prévaloir du susdit ingrédient;

certaines cependant d’entre elles, présumément, las, demeurées quelque peu pucelles, s’efforçant de sourire au rêveur, mais pour mieux qu’il prit soin de s’annoncer toujours en tant que résolument solitaire; de leurs yeux languisseurs, très artistiquement ouvragés, avec des mines de moignons poncés en pointe mousse;

celui qui prit six soins ainsi aussi fidèlement de les transcrire, se faisant fort de l’infirmer ce jusque à tous allants non vivement empreints toujours de le savoir; à voix très prudemment voilée, quasi de chausse en toque, de peur de les voir nuire, où savoir, en douleurs, si subrepticement les dénicher; quoique déjà fort circonspect quant à l’endroit par tel infiniment concis;

il y eut bien, mais las, pour creux qu’Heel le soutienne, aux abords de leurs aises parmi les mieux habituelles, un bois, sinon juste bosquet de telles frileuses allumettes; aux rives d’une source, forçant sur le sujet, de bruissantes idées, là quoique préconçues, la cause s’écoulant d’identique haut rifice, ainsi qu’allant de soie;

mais toutes inflexions jusque des pis abondamment replètes, contraint si raisonnablement de convenir en fin qu’il n’en sait plus trop rien;

de fastes pelletées d’un foin qu’il se refuse pourtant à reconnaître en tant ainsi que sien, engrangé de par trop ce jusque en ses neurones d’extrémistes recours;

tous repaires infusés en ses brumes telles densément hébétuelles, ces si sournois aspects floraux ayant tout ôtant table vase, aussi ronde que luy, de tous indices qui se sussent; que quignon sur grue, ici où las ainsi que tous ailleurs, par trop directement inducteurs de la chose;

égaré, de surcroît, par de tels intempestifs et véhéments conciliabules de combien estrangers à ses vues, autant de savon noir lors que de verre pilé; supputant, quant eux, sur le combien si d’avantage encore problématique résultat tant plus final que floral de quelque loterie normande;

et tambourine, de surpoids, par si, dès lors, très excessivement nerveux, un amalgame ici d’autant de doigts, de combien fort de poids, ne lésinant à la défonce, qu’en comporte enfin l’ensemble quasi global ainsi de ses deux mains si vibratilement émises à de telles tapageuses et vibratiles toutes contributions;

: – Mes deux Moiselles! Je vous crie! Ne fusse que le plus infime zeste de tenue!

Sinon l’amas de combien d’autres commises à ce genre de désormais par tel impératif alors office, alors quoa? Non médidonk; serait-ce pour bien trop?!

Pour ne pire, au jadis de plus insupportable plus tard!?

la table se maintient, avec le même et si farouche entêtement, campée sur ses trois pieds, que son seul valheureux occupant, selon les blonds usages, de sa cape à l’épée qu’il n’envisage cependant d’extraire de son fourreau, en fait de même, tout à son propre rôle de cavalier sevrant;

elle encore, pourtant, aussi ronde que lui, si la dose se puits;

le serveur, quant à d’autres, tout ôtant que messire, selon ses hébétudes les plus conventuelles, … ne se faisant qu’à tondre;

une main dégantée, du quêteur en nuisances, esquissant sur le bois vermoulu, les mouvements d’une sonate en si baies molles, rageur, quoique originalement transcrite pour l’appoint de trois autres bien encore d’avantage d’entre ailes;

aux abords d’un couvert maculé, quant à luit, par si lisiblement de rose à lèvres, mais lors n’étant de celles communes, que l’on pense, dont seule se prévôt la gent dite femelle ;

quoique haut le clamant ne poins le coin du monde, s’attarder à ce genre de bétail, cela le ronge-t-il aussi ras que son frein;

n’ayant mais plus rien d’autre à faire là que de les plus ou rien le trousser en la marge;

sinon, au mieux, que de se terre, tout ce genre d’agrégats ne le concernant désormais en ses frustes vigueurs;

muselant quant au mieux là de tous les meilleurs, ces appels, cependant, parmi les plus impératifs, qu’il est communément loisible de décréter quasi du sang;

voire encore jusque vains;

héritage assumé, si lourdement échu, tant lot de toute vie, mais qu’il rejette alors aussi négligemment que masque que l’on tombe ;

et c’est ainsi qu’Heel méconnut, quoique sans trop y prendre ombrage plus que quelque autre garde, les us et autres gestes communs pourtant à toutes vies, jusque aux pis anodins;

ainsi que les raisons de s’inquiéter par trop de ce genre de carence;

plus que d’envisager, à chaque heure égarée, ne fusse que sa telle immédiate fuyante d’en regrimper le cours;

ce tel impénitent et fort imbu consumateur de sa seule personne, le décrétant fort toutefois ainsi, au mépris suzerain de toutes controverses, fussent les plus nocivement ainsi que tapageusement adverses;

pour bouchonner le clou, table tout aussi rase, graisseuse d’huile lasse;

: – Garçonne! … ou rosière plus ou rien attristée? Allons donc le savoir, aux aspects si fugueux de la chose;

: – est-ce pour ce jour d’hui; à des faux de deux mains?!

fleurs-chauves

Conte du Mercredi:

Conte du Mercredi:

… lors prenant la relève, rat contant à l’ennui, tant ainsi qu’à son cours, les mémoireux déboires d’un goulot de bouteille;

qui fut à Saltingrâde, au plus néfaste des moments, c’est à dire, plus explicitement, en des temps si jaugés incertains, pour ne pire, quasiment extrémistes.

Innocent et commun citoyen qui ne demandait rien, tout autant à personne, voire tels autres quiconques, d’avantage à son vieux, mais enfin que soy-m’aime;

désireux simplement à vivre goulûment ses intimes passions, c’est à lire strictement personnelles;

lorsque éclata soudain, plus abrupte qu’orage, tant à la fuite de telles autres, celle encore qui pourtant se devait tranchement la dernière, une guerre las de mieux, de surpoids, planétaire, entre les boisansoifs ainsi que trousanfonds;

comme on doit s’en brouter, quoique aux insu de ses non grès, ne sachant faire partie telle intrigante ainsi, bien en pendu, que des seconds;

: – De par la grâce innée de pourtant anodine cantinière, quoique très avenante, il faut le reconnaître, promue pour l’occasion, en tant que généralissime doublée de maréchale en cheffe, présidente abusive tout autant qu’absolue de ces ébats si prochement pugilistiques, avec celui des armes, à ses soins, confiés, las son si nistre sort, de par sa telle incompétence en ladite matière, sur l’ensemble d’un front aussi ridé que dégarni, se trouvant, avec tous, assiégé quasiment de par trous, pris en masse en la nasse, sans espoir de détour, faux bons et fous fuyant, de ce lieux que j’ai dit;

encore, pour ne mieux tout qu’en rire, de notre propre siège, mais ainsi de combien très vivement inconfortable;

pour engloutir le tout, le moral ambiant de nos troupes défaites, voire sur le coin de l’être aussi pis que de l’âtre, commis à nos offices, les tessons d’oeufs bouteilles, aux tranchants arguments mieux que du fil à leurre, lors sans maux de surcroît, la dose étant concrète, pour nous en prémunir, passant sans coup blêmir, plus qu’autres larmes ou bandages au farouche adversaire;

tant ainsi, de ce fait, ce moral au moins gras, comme on doit s’en douter, sans qu’il fut nécessaire, autant que beurre en barre, de s’étaler sur le sujet, ce fut si providentiellement, en tant pourtant que caporal de réserve, qu’une soubrette obscure, quoique qu’accorte d’autant, à défaut de harangue, dont elle n’avait l’usage, en guise d’épitaphe, qui nous tint, à creux près, ce verbiage;

: – Un vaincu, sachez-le, quoique par si parfaitement défait, lors en tant qu’averti, désormais t’en vaut deux!

De par tels acharnés à nos propres carnages, devant l’ampleur ainsi pratiquement quasi phénoménale du nombre de nos restes à doctement enfouir en la terre pourrissière, hésitant à poursuivre, forte, ainsi, j’en suis mûre, les ébats de leurs ires;

j’ai dit!

En guise de morale,apocryphe oraison, aussitôt, conlut-elle; tout se devant ainsi, selon toute loguique, de rentrer dans les ordres?

Mais eux ne l’entendant pas d’avantage ici de cette orteil qu’en corps de toutes autres de leurs parties demeurées plus ou rien en usage;

en nos rangs décimés, la mort, ainsi, plus que jadis, volant en rases crottes;

fauchés de toutes parts, ne faisant de quartiers, autres las que les nôtres, jusque infirmes morceaux, si pitoyeusement réduits, à coups autant de triques que coins tout comme pieds et par tels autres trucs;

le soudard aguerri rougissant de frayeurs avant que de son sang, voire tel autre Samson, geignant à perdre vie, avant que ce ne fut si prestement le cas, aux aspects de tels maux, voire d’autres de surchoix;

: – et pi toy, dans tout ça?

Pourrait-on l’interrompre pour peu qu’il le veuille;

ne s’en laissant compter, d’avantage qu’abattre, opportuniste tel qu’il fut, quasiment de naissance, sans ne tergiverser plus longuement de sus, passant allègrement à ce faste ennemi, fort féru de se vendre ce jusque au plus pingre des moins offrant;

accueilli promptement, au large comme rond mais jusque de leurs draps si fraternellement tout vert, goûtant, à leurs envers, au repos médité, et repas du guerrier, tandis que par devant se poursuit le carnage;

ce, mais las, toutefois, indûment le croyait-il, de par fort pris de court, en apprenant que cette guerre des trois, finalement n’aurait pas lieu;

que tous ces haineux mis, de tantôt si furieux, mais alors, dans le pieds, sont tranchement amis, comme unanimement commis à ses plus infunestes déboires;

c’est à la fuite ainsi de festoyeuses retrouvailles, en un suivant mat teint mais fort moins blême que lui, qu’on le suspendit tout ainsi que sans surseoir par ses pieds les plus chairs, en guise de potence, à la plus quasi là vertigineuse vergue de non mieux nobles sentiments humains; toutes foules éparses hautant qu’agglutinées à ses tels éperclus côtés, s’esclaffant à gras cris de ses si démunis émois;

: – Mais allez donc, après tout ça, persister de surpoids à vouloir faire de mieux quelques menus plaisirs aux gens;

qu’il découvre à l’envi, en ses par tels dessous comme émis à l’envers, désormais de tout sens, ainsi, mieux que jamais foncièrement aussi méchants;

c’est contre toute attente, quoique tel en suspend, tout ainsi qu’infortunes, arborant haut le coeur, aux agrès de culot, pour non peu, de combien magistral, qu’il proclame, très ferme;

: – Puisqu’il en est ainsi, adieu donc, non amis, vaches, moules, dindons et toutes autres plus diverses cuvées !

De par si tranchement enclin à lâcher mais enfin le soupir le plus bref, tout aussi bêlement ultime que très irréversiblement définitif; aussitôt chose dite, promptement ainsi faite;

voilà que tous ces sots, tout aussi combien chus en ce genre de panneau qu’épris à sa sournoise ruse, le prenant tout hautant au plus ras de ses maux, mais qu’en corps à la lettre, tranchent autant la corde le clouant au poteau de par telles infamies que ses autres, vocales;

sa ruse retournée, sans ne plus crier gare mieux que toute autre dose, de combien contre soi;

: – Du fond de ma bouteille, ne m’étant plus qu’offert que le masque empourpré de l’ivrogne du coin, plus audiblement sourd à mes pourtant si percutants propos qu’au fil de mon discours;

Allez donc, je vous jure, le beugle tout hautant encore que le susurre, rendre sévisse aux gens qui n’en ont le délire;

Mais patientez, je vous en crie, encore un petit creux, étant encore fort loin de vous avoir tout dit;

N‘ayant causé du principal d’un collège d’ermites où j’avais fait mes classes tout autant enfantines que jusque près natales ;

Qui corrigeait à coups de briques…

: – Holà donc, l’échansonne, auriez vous fort enfin l’obligeance requise pour bouchonner à torts jusque les plus irréversibles, cet importun cruchon ?!

En sus de ses vapeurs de par trop excessivement éthyliques, me grisant de ses maux auxquels je ne saurais souscrire, n’y comprenant que goutte, sus encore longuement;

: – Mais attendez, voyons!

Vraiment vous allez rire, au pieu, je vous l’hachure, ayant omis le fait de vous décrire encore…

ecritue

Signe 4:

Signe quatre:

En plus des trois premiers, sans compter avec les nombreux autres tous mentionnés dans son ouvrage Bio, l’auteur en arrive au quatrième, le plus important, sinon primordial à ses yeux. Lui aussi, ayant laissé derrière lui une marque matérielle qu’il conserve religieusement.

Signe en rapport avec Yelsha.

En a-t-il parlé déjà ? Peu importe, tenant à le refaire dans ces lignes. Une jeune femme qu’il n’a jamais rencontrée, de son vivant ; connue seulement au travers d’une photo d’elle, tenant un violon à sa main ; accompagnée d’un petit article, dans le journal. Pour signaler sa mort, à vingt neuf ans seulement et à qui l’auteur dédie, après Anou, Céline, Julien et son chat Cachou II, la totalité de son KAH-KHA.

Ayant pratiqué la musique, l’écriture et la peinture. Décédée pour deux fois la somme de trois francs cinquante ! Le prix de deux voyage en bus sans ticket. Sanctionnée d’une amende dont elle ne peut s’acquitter.

En effet, après avoir une école de musique déclarée bientôt en faillite, sans ressources, placée à l’assistance, ne travaillant que quelques heures comme dans un kiosque, il lui est impossible de payer cette dette.

Déférée devant la justice, elle se trouve condamnée à dix jours de prison ferme.

Auteur qui lui choisi un lieu de rencontre, sur ses terres, c’est à dire sur le pont du Mayriblue, à quais sur la rive opposée à celle des berges ; gardé par sept génies.

Ensuite un lieu de repos précédant de fort peu ce pont ;

: – Ici, tu seras bien ! Tombeau, le seul vrai à mes yeux, digne de celui d’une reine puisque aquatique ; au printemps et durant tout l’été, fleurie de superbes nénuphars.

Enfin, ainsi, tout comme pour ses arbres, un long monologue s’instaure, comme pour eux, qu’il escompte pour bientôt devenu dialogue…

Mais le temps passe et il attend toujours ; jusque à ce qu’il lui demande, un jour ;

: – Si ce n’est trop indiscret de ma part, comment t’y es-tu prise pour mettre un terme à tes jours ?

Le lendemain, arrivé sur leur lieu de rencontre, il découvre, attaché à une branche d’arbre, un des mat du voilier, une cordelette !

Précipité sur elle pour en défaire les nœuds, comme s’il pouvait ainsi parer à l’issue fatale de ce drame passé.

Et ce dialogue tant attendu, alors enfin s’instaure entre eux…

Devenue à ce point familière qu’il ose un jour lui demander ;

: – Tout comme la plupart de mes arbres l’ont fait, certains encore envie, d’autres, tout comme toi, défunts, je voudrais bien, de ta part, que tu m’accordes un Signe.

Le lendemain, découvrant, et ce pour la toute première fois, proche de leur lieu de rencontre, parmi tous les canards colverts, habituels de ces lieux, un nouveau, lui noir et blanc ;

: – Je te remercie ! Peut-être suis-je trop exigeant, mais j’en voudrais un autre, Signe plus démonstratif encore que celui-ci!

Le lendemain, de la berge opposée, il découvre une tache blanche, proche du Mayriblue ; songeant, en cours de parcours, qu’il s’agit peut-être d’un grèbe alors de plus.

Pour découvrir abasourdi, oui, il ne rêve pas, un cygne ! Depuis plus de vingt ans à parcourir ses terres, jamais n’ayant été aperçu.

La surprise passée, auteur tout à l’écoute de son rire frais, cristallin, aérien, semblable à une musique de Wolfgang, ainsi encore qu’espiègle, mêlé au sien…

: – J’avoue que tu m’as bien eu! Ravi de goûter à ce rire et de découvrir, quoique issu d’un autre monde, que tu as su garder ton sens de l’humour!

Mais tu dois certainement savoir de quel Signe je te parlais. non seulement insistant sur ce fait mais te priant de m’accorder une faveur que je n’ai jamais jusque ici demandé à toutes mes ombres et fantômes que je côtoie habituellement; signe que je désirerais d’une part sous forme matérielle, palpable, mais encore, d’autre part, de façon à ce que je sache qu’il m’est personnellement destiné comme offert; sous forme, par exemple, de bijou que tu aurais porté, de ton vivant; sinon jusque celui qui te fut le plus cher!

C’était très sûrement trop lui avoir demandé. Ou alors, requête impossible, de son monde actuel, à m’accorder? Car il eut beau chercher, au pied de son tombeau comme sur le pont du Mayriblue, fouillant méthodiquement le sol sur toute leur surface; sans ne rien découvrir, et ce durant plusieurs jours…

Et c’est au matin du suivant, comme chaque jour à la même heure, que l’auteur, ayant enjambé son vélo et parvenu à Sion, qui s’apprête à fermer cette monture le long d’un petit muret jouxtant la terrasse de bistro où il à l’habitude de prendre un verre en lisant le journal qu’il réalise, dans un premier, de devoir le parquer un peu plus loin, un jeune couple occupant la place; dans un second, occupé comme toujours à le cadenasser, il découvre, entre le mufle de son sabot et la roue avant de son vélo quelque chose…. penché plus en avant pour s’apercevoir qu’il s’agit d’un petit anneau orné d’une pierre!

Et c’est à une des tables de ce bistro qu’il sort ce bijou de sa poche pour mieux l’examiner et aussitôt s’adresser à elle;

: – Sais-tu que que cette pierre est de la couleur même de mon KHA-KAH qui est désormais aussi le tien?! Pierre mauve, c’est à dire mélange de bleu, la pensée, et le rouge de la passion!

Auteur qui sait, sans être capable de préciser comment elle s’y est prise, que ce bijou fut bien le sien. Ne tenant compte des sarcasmes des visiteurs de son site, par son contenu jusque là, jugé par eux déjà un peu loufoque, dès maintenant désormais pour franchement foldingue!!!

Quatrième Signe qui devait avoir son épilogue.

: – Sais-tu, Yelsha, que seule tu reposes dans le plus somptueux des tombeaux. Du printemps jusque à l’automne, fleuri comme jamais le fut, ne le sera celui fut-il d’un empereur?!

Et c’est le lendemain que l’auteur découvre, sans un mot de sa part, au pied de ce tombeau, une des merveilleuses fleurs de nénuphar!  Il n’y en eu point d’autre, de sa part:  monologue repris d’un auteur sachant que désormais Yelsha à regagné de façon définitive son propre monde.

: – Repose en paix! Yelsha! Et à bientôt!

3

 

Anou-Elsa: Musique

Comme il fut dit précédemment, au sujet de la pièce théâtrale Anou-Elsa, une année fut consacrée à la rédaction de son manuscrit, une seconde à sa mise en scène, une troisième au travail du texte avec les deux jeunes actrices, et enfin la dernière, précédant les répétitions au Petit Théâtre de Sion, elle à la confection de la musique destinée soit à entrecouper les différentes scènes, soit à accompagner, en fond sonore les différentes répliques…

Ne voulant s’impliquer, en plus de tout le reste, dans la composition de cette musique, l’auteur en confia le soins à un de ses amis de vieille date Jacky Lagger, chanteur et créateur de chansons pour enfants.

Mais toujours derrière lui, à lui donner ses instructions et jusque rigoureuses directives. Contraignant cet artiste de nature assez fantasque à une discipline de fer. L’ayant obligé, avec contrôles, à lire le scénario entier, puis le reprendre, scène après scènes.

Il me faut, au début, un thème léger, très aérien, repris à de multiples reprises, sous formes de variations.

Deux thèmes différents pour les scènes de cauchemar ; celui concernant Anou, mystérieux, sombre et pesant ; pour celui d’Elsa, impliquant des séances de tortures, plus agressive, violente.

Celle du maquillage, à ambiance africaine, sur fond de tam-tam, obsédante.

Celle encore du concerto pour orchestre et machine à écrire….

: – Tu es sûr que tu veux bien ça ?

: – Mais oui, et comment! 

Repris à plusieurs reprises ; L’orchestre plus conséquent! plus alerte, vif !

Pour découvrir enfin une version moderne de la Marche, Turque de Wolfgang, sur laquelle il emmanche sa machine !!!

Pour la scène des grands magasins, celle commune à ce genre d’endroit, insipide, entêtante !

Ami ressorti enfin de ces séances, épuisé !

Mais auteur satisfait, pour ne dire comblé ; ayant réussi finalement à obtenir exactement ce qu’il envisageait dès le départ.

 

 

Speety:

Speety :

Né d’un projet établi par l’auteur, qui devait précéder les suivants, eux destinés à reproduire de façon auditive les rythmes, celui-ci, de façon elle visuelle, devant reproduire toutes les valeurs musicales ; selon ses vues, cela de la ronde jusque à la double croche.

Et qui se met à tracer les lignes de ses plans ; envisageant la confection de deux disques de bois contreplaqué destinés à être perforés de petit trous, de façon absolument identique. Pour y parvenir, disques tenus plaqué l’un contre l’autre par des pinces.

Le premier de ceux appelé à demeurer fixe ; le second mu mécaniquement. Ainsi, la valeur la plus grande, perforée au plus près de l’axe de ces disques appelée à ne paraître qu’à chaque révolution complète du disque mobile ; sa moitié à deux reprises ; son tiers (valeurs de triolets) elle trois fois; et ainsi de suite.

Toutes ces autres valeurs perforées en s’éloignant progressivement de l’axe central. Cela jusque à la double croche elle perforée tout à l’extrémité du disque, aux trous alors pratiquement juxtaposés sur tout l’entier de son pourtour.

Une fois tous les plans établis, il ne restait plus à l’auteur que de les mettre en pratique ; simple formalité ? C’est ce que cet innocent envisageait ; contraint de rapidement déchanter. En s’apercevant que pour définir, sur son disque, après la ronde, (valeur la plus grande ; 4 temps), les deux blanches, (valeurs 2×2 temps), voulant inscrire un triolet de blanches, leur valeur dépasse le pourtour du disque ! Pourquoi donc ? Mystère ! Avant de réaliser que, chaque valeur pouvant être pointée, la plus grande n’est pas la simple ronde, mais bien la ronde pointée !

Auteur qui efface tout pour recommencer à zéro, avec cette nouvelle valeur de ronde pointée (4 temps plus la moitié, c’est à dire, 6 temps)

Seconde tentative, pour les mêmes raison aboutissant à un nouvel échec.

Réfléchissant encore, en quête de solution, il réalise encore qu’en musique, chaque valeur peut être double ! (double ronde, donc 8 temps) Tentative de plus pour un nouvel échec !

Ses méninges ainsi remises à contribution lui rappellent une fois encore que chaque valeur peut être pointée ! Donc, la solution finale est de reprendre ses calculs avec cette nouvelle valeur de double ronde pointée, (8 temps + 4 temps = 12 temps) Supposition confirmée d’une part du fait que la musique se compose de 12 tons, ainsi donc de 12 temps !

D’autre part, lui revenant le souvenir, en tant qu’organiste, de partitions musicales utilisant la note carrée ! ( Ronde double,disparue dans son utilisation, ensuite) Elle aussi, pointée, équivalant à 12 temps.

Et tout alors, enfin, comme miraculeusement, se met en place, permettant à cet auteur comblé de mettre à exécution son projet. Pour mouvoir le disque mobile, relié par une fine courroie au plateau d’un tourne disque à 4 vitesses.

Projet, jusque là, et parvenu à terme, non encore baptisé. Son nom ne pouvant que s’imposer de lui-même, pour la toute première fois, lorsque il le met en marche; pour découvrir, époustouflé par ce spectacle, un festival d’étoiles en forme de feu d’artifice, évoquant les contractions et dilatations d’une méduse ;

: – Speety ! C’est à dire espace-temps!

Mais ne correspondant pas tout à fait à ses vues de départ. Rotation de ce disque beaucoup  trop rapide; le ralentissant au moyen de poulie démultiplicatrices. Pour un résultat non encore satisfaisant.

Auteur qui décide alors, de façon radicale, plutôt qu’à ce tourne disque, de relier le sien à l’aiguille des minutes d’un vieux coucou, seul rescapé de sa défunte cambuse et dont il rallonge encore au maximum le balancier.

Le résultat final obtenu jugé alors parfait; l’apparition et dissolution des petites lumières pouvant à peine se discerner à l’oeil nu, quasi imperceptible…

Terminant son oeuvre au moyen de petite tiges de verre colorées, rouge bleu, vert, jaune.

Pour admirer cette sculpture mobile, Speety, durant de longues heures… C’est tout à ce spectacle qu’il assiste ainsi, très lentement et progressivement à l’éclosion, apparition de la valeur la plus importante, impliquant ainsi, sous la forme du bouquet final de ce feu d’artifice, la juxtaposition totale de tous les trous des deux disques, le mobile et le fixe; et c’est alors un saisissement total lui faisant stopper aussitôt l’appareil en immobilisant son balancier:

Confronté brusquement à ce logo moyenâgeux de la représentation divine ; le triangle, (multiplié, en forme d’étoile) dans le cercle !

Illustration encore parfaite de l’Espace Temps.

Pour terminer enfin, comme il le fait toujours, chacune de ses créations étant basée sur un chiffre, son livre des symboles ouvert à la page voulue, consacrée au douze ; dont il lit la définition ; « Espace-Temps » !!!

Speety en action