Il s’agit ici du tout premier Auto-Buste réalisé par l’auteur ; alors établi au Rawyl 15 et travaillant dans son atelier, petite guérite située au fond du grand jardin entourant la maison familiale, en face à l’appartement occupé par le jeune couple, à plein pieds ; ancienne remise à outils conçue par son grand-père .
Ayant creusé des trous dans le sol pour façonner des moules en papier d’alu pour confectionner les pièces de son premier jeu d’échec ; moules dans lesquels il coulait ensuite du plomb fondu.
Et c’est avec les restes de ce plomb qu’il décida, de la réalisation de cet Auto-Buste.
Auteur alors parfaitement inconscient, avec ses premières pages d’écriture, en un tout premier tapées à la machine, bien avant l’utilisation de l’ordinateur, quelques encres de chine et ces premières œuvres sculpturales, qu’il vient d’entrer dans ce qui allait, bien plus tard le KHA-KAH.
C’est à dire, en parallèle avec son écriture toute proche alors de sa décomposition extrême, avant d’amorcer sa seconde phase elle de reconstruction, Heel, vivant lui-même cet état, plongé jusque aux extrêmes eux aussi tréfonds du trou;
alors ayant atteint la juste veille de ce Zéro Point acquis comme vécu…
et c’est au souvenir de cet état que lui inspira l’élaboration, plus tard, de cette encre et brou de noix ;
étendu sur sa couche, tard dans la nuit, pour un bref sommeil, progressivement extrait de celui-ci pour lui échapper tout à fait… son attention attirée par un étrange bruit venu du galetas se trouvant juste au-dessus de sa tête…
encore confus, qu’il peine tout d’abord à identifier, mais qui se précise de plus en plus qu’il augmente… celui, lui semble-t-il, d’une boule assez volumineuse, roulant tout au long du vaste galets… pour venir buter contre l’un puis l’autre de ses bouts opposés.
Bruit qui persiste et se prolonge, ce jusque à devenir pratiquement obsessionnel.
A un point tel qu’il ne peut résister à s’extraire de sa couche pour sortir de son appartement, gagner une porte, de côté, sur le même palier, la franchir, au coeur d’un petit débarras, puis enfin gravir lentement, avec la prudence requise, le vieil escalier de bois, extrêmement raide menant à ce galetas ; tout en regrettant mais trop tardivement de ne s’être muni d’une lampe torche…
enfin, le couvercle d’une trappe repoussé, sa tête émerge à fleur du sol poussiéreux de cet endroit presque perpétuellement déserté ; soulagé de découvrir, éclairé par les rayons d’une lune pratiquement pleine, filtrés par un vélux pratiqué dans le toit;
pour découvrir, dans la juste pénombre qui lui est délivrée, au bout opposé à la trappe où il se trouve, tout au fond, ce qui lui semble bien être en effet une boule assez conséquente… apparemment figée, mais qui se met en branle pour se diriger directement sur lui… et qui approche de plus en plus, avec le roulement d’une grosse bille de bois telle celle, plusieurs fois utilisée par lui, faisant parie d’un jeu de quilles que possédait son grand-père ;
bientôt, sur le point de l’atteindre, parvenue à quelques centimètres à peine de sa tête; pour interrompre brusquement sa course, se figer.
Soudainement quasi tétanisé, face à ce qui est, en fait, une tête, campée sur son cou tranché ; ses yeux rivés droit dans les siens… tête exsangue, glacée, au teint de cire, hirsute, échevelée… mais arborant un rictus, plutôt que sourire, sardonique… réalité ? Sinon fidèle reflet, tout comme échappée de la surface d’un miroir, puisque rigoureusement et exclusivement la sienne propre !!!
Sous le choc combien brutal qui lui est asséné, écroulé brusquement tout au long de l’escalier, meurtri, à demi KO… avant de retrouver ses mouvements pour se précipiter dans ses appartements, portes close à triple tours !
Là haut, cette tête ayant repris elle sa course pour venir buter avec fracas contre le bout opposé du vaste galetas ; un bref instant interrompue pour reprendre une fois de plus le parcours inverse…
Et c’est la nuit suivante, après une journée vécue, farouchement cloîtré chez lui, tel un somnambule, nuit déjà bien avancée, le même bourdonnement ayant repris, au-dessus de sa tête, qu’Heel extirpe du foulard habituel dans les plis duquel repose Adolphe, son six coups, pour l’armer au hasard de deux balles et finalement la braquer sur lui, à bout portant ;
Ainsi, le Point Zéro se trouvant juste atteint, au déclic de cet arme.
S’amorce, le lendemain matin, toujours avec son écriture, sa lente, progressive reconstruction, avec son départ;famille, amies et amis, travail livrés à un abandon qu’il croit définitif; sous la forme d’un départ pour l’Abbaye de Solème, en France voisine où il a décidé de se faire moine bénédictin. .
composée, à l’intérieur d’un cadre, d’un disque mobile, mu à la main par une tige de bois, mais attention, uniquement dans le sens des aiguilles de l’horloge ; disque perforé selon la même structure que ceux de Speety ; mais, à la différence de celui-ci, les trous pratiqués garnis de tige d’allumettes pouvant être enfoncées ou retirées ; selon le choix de son utilisateur capable ainsi de créer des rythmes de valeurs naturelles, pointées ou composées de triolets ;
Sculpture dont on découvre, sur son devant ce qui évoquerait les tuyaux d’un orgue, appelés « en chamade », propres essentiellement à ceux d’Espagne et Portugal ; d’où son nom ;
en fait, caisses de résonance ; actionnant les petits marteaux découvert encore sur son devant ; selon la disposition des allumettes enfoncées.
Les enfants sont partis, sur la pointe des pieds, tout comme,sur des oeufs qui mieux est portés nus, leurs souliers à la main, et rêves sous le bras ; là claudiquant, ainsi, vers des landes lointaines et désertées de toute vie… que l’on dit de légendes; et, pour se consoler, tant d’autres pays sages, plus étranges, secrets ; voire plages d’une mer tout comme autre océans…
Au plus fort de la nuit, alors que tout repose, des plus humainement sinon se décompose; sont partis, les enfants, sans faire le moindre bruit ; étouffant une toux, comme insigne soupir ; comprimant à grand peine, ici, là, un rire fou;
par l’escalier désert, sans feu plus que lumière, voire autre cheminée… S’enfoncent dans la nuit ; toutefois le dit-on, mais pour se consoler; les enfants sont parti, sans ne laisser d’adresse, voire plus qu’autres cahiers ;
abandonnant le monde à son lassant, part trop triste sommeil; et jusque à l’araignée d’un soir, à l’envers de dicton, comme eux tous autres demeurant, toute à son désespoir, solitaire, au coeur de sa toile, prise à son propre piège; au juste chant d’un insomniaque oiseau, tel ainsi, témoin de leur départ ; qui se console ainsi;
les enfant sont partis? Mais ils n’étaient que rêves, voire plus fêles mirages… s’entre-mentent parmi, tous ceux qui sont resté, ; se consolant ainsi;
vers tant d’autres ailleurs, par la main se tenant, hors de portée de toute vie diffère de la leur ; comme égrenant leurs rires, pierres de Poucet petit ; et autres cailloux blancs mais eux de non retours; histoire là d’égarer, brusquement disparus, sinon semés par leur envers quelques impossibles poursuivants ;
les enfants sont partis, avec, au fond du coeur, la clé de tous les champs; avec, en leur en leur trousseau, celles de sol, ut tout fa; abandonnant derrière un monde jugé tiède, et désormais encore plus froid; tandis que l’on constate, tristement, en leur dos, qu’il n’est plus de saisons!
Les enfants sont partis, laissant veuve une porte qui claque et grince sur la nuit, tant de rêves enfouis, le soleil et leurs jeux; pour avoir découvert, au hasard ôtant d’elle que d’autres franchies, ce chemin si secret conduisant aux étoiles?
De partout, l’on prétend, se consolant ainsi, le hurlant à la blonde aussi sourde que veau, qu’on les trouva tous deux, main dans la main, étroitement entre-nouées, yeux dans les yeux, éclats de rires aux lèvres, rêves en bandoulière, un tout juste matin, las, bien morts, en leur lit;
comme s’interrogeant, façon de se distraire, mais ne trop l’avouer ;
: – Pourquoi donc, à un âge si vert, impropre à ce genre de départ, mais vraiment, ainsi sans crier gare ou quoique ce fut d’autre, ces enfants sont parti ?!
Seule réalisation de l’auteur composée, sur un cadre de quatre rayons de soixante cases chacun, uniquement de verre. Celui ci, découpé en plaquettes, ; chacune gravée de motifs au poinçon ; puis ceux-ci peints de couleurs transparentes .
Rayons ensuite superposés dans l’ensemble du jeux dont l’auteur vous découvre les règles :
Sur un de ces rayon dont on aura pris soin de retirer une plaquette, chacun des deux joueurs, après avoir choisi une couleur spécifique tout comme un angle du cadre, va s’efforcer de joindre celui opposé ; il est là aussi à noter que la plaquette choisie, comportant sa couleur, alimente elle encore celle de l’adversaire!Le gagnant étant celui qui réussit le premier à joindre les deux angles opposés de ce cadre.
A noter encore que pour la réalisation de cette Sculpture-Mobile, pas un seul clou ou vis n’ont été utilisés. Le tout tenant ensemble par une conception spécifique de l’auteur.