Archives de catégorie : Photographie

Pierre et la Martine

Pierre ? Un enfant prodige du piano. Connu avec beaucoup d’autres élèves eux ordinaires, suivant, tout comme l’auteur, les cours de classe professionnelle prodigués par Jean Perrin dit Luguet, au conservatoire de musique de Lausanne et de Sion.

Progressivement devenu un parmi ses meilleurs amis. Avec son inséparable compagne, Martine, elle jeune danseuse.

Partageant ensemble, en dehors des cours de piano, histoire de la musique, auditions et de nombreuses heures, entre autres, au coeur de la cambuse de l’auteur située dans les combles de la maison familiale de l’auteur, Rawyl 15 à Sion.

Pierre… capable non seulement de déchiffrer n’importe quelle sonate de Beethoven, mais cela pratiquement à la presque perfection.

Diplôme de piano à 14 ans ; de virtuosité à 16.Et enfin licence de concert à 17.

Assassiné par son entourage, y compris son propre père, âgé à peine d’une quarantaine d’années.

Le premier coup reçu, asséné par le directeur du Conservatoire lors d’une audition de fin d’année, en final de laquelle il interprétait une sonate de Mozart ; censé ne jouer que le premier mouvement ; sans attendre la fin des applaudissements enthousiastes des auditeurs présents, il enchaîne aussitôt avec les suivant. L’auteur remarquant la mine surprise et contrariée du directeur. Celui-ci terminé, pour amorcer aussitôt le dernier. Interrompu alors par ce même directeur, à la stupeur générale, qui se lève de sa chaise, gagne le piano dont il referme le couvercle sur les mains du jeune virtuose.

: -Pierre, mais qu’est-ce qui t’a pris ?

: – C’est mon père qui m’avait ordonné de jouer cette sonate en entier.

Deuxième coup encaissé, de retour de Berlin où se déroulait le congrès des jeunesses musicales européen ; dans le cadre duquel avait lieu un concours de jeunes talents qu’il remporte, au troisième rang.

: – Pierre ! C’est formidable !

Lui effondré ;

: – Mon père m’avait assuré que je ne pouvais que gagner le premier !

Troisième coup, après avoir suivi des cours de perfectionnement donné par Jean Micaud, professeur à Paris ; peu après, il décide alors de rejoindre celui-ci à Paris ; pour découvrir brutalement, parmi les nombreux élèves suivant ses cours, que la plupart d’entre eux lui sont égaux, sinon supérieurs !

A la place de tournées mondiales, en tant que soliste, contraint de s’engager comme professeur dans les classes supérieures professionnelles de Fribourg.

Le divorce d’avec Martine, par voie de conséquence, sans qu’il le sache, d’avec l’auteur à qui il avait fait l’honneur de le choisir comme témoin à son mariage, malgré sa vie recomposée avec une jeune de ses élèves, commence pour lui la lente chute aux enfers; par les voies de l’alcool, renvoyé de son poste, il se donne la mort.

Enterré à Fey, petit village au-dessus d’Aproz, origine de sa seconde femme; sur la tombe duquel l’auteur se rend souvent.

Et c’est au retour d’une de ces visites que l’auteur, avant juste d’amorcer le début de son nouveau romand Le Narguyleh qui lui est en partie dédié, consacré, entre autres, à une parodie des concours de piano, qu’il décide de consulter une des lettres prise au hasard de leur correspondance ; pour y lire, à son début, écrite depuis Paris ;

«  Rassures-toi, je ne t’écris pas d’outre tombe… »

Le document sonore qui va suivre est une pièce interprétée par Pierre, lors d’une de ses visites au Rawyl 15. Vécue par l’auteur en compagnie de sa petite sœur Martine… ne touchant pas le micro, comme Pierre l’en a priée avant de commencer,  mais incapable de ne pas chantonner sur la musique interprétée par lui…

Loges

Invités dans les couloirs et loges réservés pour un soir à ce petit monde, occupé au maquillage, à la recherche et essayage de costume; répéter une dernière fois la chorégraphie; écouter les ultimes remarques et conseils du maître…

Inquiet, méditatif, sérieux, attentif tout comme facétieux ; apprêté pour affronter enfin la scène, ravir et combler un public nombreux …

Que le spectacle commence !

L’ensemble des photos proposées ont été extraites de vidéos mises à la disposition de l’auteur par son amie Jack; réalisées par MT Film Marianne  et Tristan Devanthéry. Vidéo Création.

Coulisses

L’auteur vous invite à déambuler en sa compagnie dans les coulisses de la salle de spectacle, avant le levé du rideau, son ouverture pendant celui-ci et après sa fermeture ; en côtoyant ces jeunes apprenties ballerines, comme à leurs côtés, tout ce petit monde de la danse, en effervescence, appliqué, dans l’attente, encore dans leur ombre, à son entrée en scène comme sous les feux de la rampe, enfin…

L’ensemble des photos proposées ont été extraites de vidéos mises à la disposition de l’auteur par son amie Jack; réalisées par MT Film Marianne  et Tristan Devanthéry. Vidéo Création.

 

Danse

Découverte en direct, au grès de plans généraux, moyens comme gros, de tout ce petit et plus grand monde à l’oeuvre, sous les feux de la rampe ; appliqué, avec grâce, joyeux de la mise en pratique, après les exercices répétés tout au long de l’année, revêtements de costumes, maquillages, coiffures, cet art exigeant de la danse.

L’ensemble des photos proposées ont été extraites de vidéos mises à la disposition de l’auteur par son amie Jack; réalisées par MT Film Marianne  et Tristan Devanthéry. Vidéo Création.

Danse

Atelier d’Aproz

L’auteur vous ouvre la porte de son atelier actuel, situé dans les sous-sols de sa villa d’Aproz.

A l’inverse des photos proposées, certaines peut-être en ayant quelques traces, désormais son contenu partiellement recouvert de poussière et toiles d’araignées ; tissus paradis des mites !

Puisque, peu après le transfert de tout ou presque ce qu’il enferme dans son site, condamné, en sa compagnie, à disparaître.

On peut y découvrir encore, au passage, de simples objets, tous en relation avec le vécu de l’auteur, des toiles d’ancêtres et surtout deux ou trois de son petit frère Jérôme, quoique de trois ans plus jeune, considéré par lui comme jumeau, tant leurs liens étaient forts. Malheureusement disparu, le laissant tout comme orphelin.

Non visibles, les liens qui se sont progressivement matérialisés entre tous ces objets, chacun disposé à sa place millimétriquement définie et composant ainsi un tout indissociable.

On comprendra par là qu’aucun de ces objets n’est susceptible d’être extrait de ce tout, comme on lui à parfois suggéré la chose, pour se voir éventuellement exposé en dehors de son cadre.

Tout comme aucun d’entre eux, et cela à n’importe quel prix, n’est à vendre.

Non visibles, eux, selon leur statut, les fantômes, ombres, esprits qui l’habitent. A chacune de ses visites, auteur qui ne manque jamais, à la porte de ce dernier, après un signe cabalistique opéré sur les lettres ornant sa porte, de frapper trois coups à l’aide du heurtoir disposé sur elle pour les avertir de son entrée; ainsi priés d’avoir à se retirer pour le laisser travailler; un autre signe, opposé au premier, suivi des mêmes trois coups pour leur certifier son départ, leur signifier par là qu’ils peuvent regagner à nouveau leurs pénates.