La Crypte: Photo:

D’autres barrages sont franchis un à plus, de la même façon, au long d’un tout juste boyau qui s’enfonce dans les profondeurs des sous sols; la jeune fille toujours sur les pas du petit groupe armé encadrant étroitement le jeune homme effondré; aux embuches et aléas, contours, rampes et volées de marches bientôt brinquebalantes, émoussées; d’interminables couloirs, corridors et plus étroits goulets longuement et sans fin parcourus.

En guise de prise d’air, celui qu’elle escomptait, de l’extérieur, on lui impose cet autre moite, humide, étouffant, aux relents de salpêtres moisis, issus des profondeurs de plus en plus souterraines de l’immense et complexe bâtisse;

Ce n’est qu’après des heures encore de marche, descentes se succédant, lui semble-t-il, sans fin, que le petit cortège débouche enfin au coeur immense, bourdonnant de gigantesque crypte sur le seuil de laquelle Jehane se fige.

Aussitôt violemment éblouie par les jeux conjoints et parfois conjugués, croisés des feux de mille projecteurs, dont son oeil, après tant de ténèbres affrontées et subies, peine à s’acclimater.

Surprise ensuite par la multiplicité de toutes ces petites comme plus vastes fenêtres lumineuse disposées partout autours, l’une ou l’autre d’entre elles, portées aux dimensions gidantesques écrans occupant toute la largeur et hauteur d’enclaves disposées sur l’ensemble de la monumentale crypte; dispensant une étrange lumière bleutée, fade et tout comme aseptisée.

Lumières parcourues d’images aussi furtives que fuyantes; signes cabalistiques et abstraits hiéroglyphes défilant à la vitesse de l’éclair; chacune d’entre elles juchée sur une solide console d’où s’échappe une multitude de câbles et cordons de tous calibres inextricablement emmêlés.

Pucelle plus petite encore, écrasée par les immenses écrans muraux, brillants de cette même froide incandescence, ornés d’étranges motifs géométriques mais aux contours torturés, apparemment gratuits, dessinés par les allées venues de quelques insectes pris eux aussi de boissons, ponctués et zébrés de points, croix, flèches et pointillés se recoupant partout.

Mais elle se ressaisi, s’élance à nouveau à la poursuite du petit groupe, fendant, pour le rejoindre une foule compacte, dense, heureusement pour elle, occupée présentement comme des plus fébrilement à de tout autres tâches aussi diverses qu’incompréhensibles, que celle de lui interdire, ou du moins le tenter, le passage; groupe qu’elle réussit à joindre alors juste que le jeune puceau, au bénéfice de quelques forces recouvrées, échappant au contrôle des gardes, escalade un escabeau, se passe une corde au cou; rattrapé de justesse par l’un d’entre eux alors qu’il s’apprêtait aussitôt à se lancer dans le vide;

: – Attends, petit! Nous avons mieux, dès maintenant, pour toi;

: – la hache double?

: – la tronçonneuse?

: – l’empalage intégral?

: – Le chalumeau? Voire, ne lésinant sur les moyens, lance-flamme?!

: – Courant alternatif poussé jusque aux plus hauts voltages?

Chacun des autres qui le maintiennent maintenant solidement lui proposant leurs propres et personnelles gâteries. Gentiment on le plaque contre une planche à bascule brusquement rabattue;

: – On ne devrait pas te le dire, le faisant cependant tout de même, ultime fleur offerte des plus aimablement par la maison, convaincu mais déjà que tu sauras des plus assurément tenir ta langue;

: – Une toute nouvelle machine baptisée, sans trop savoir pourquoi, l’idée nous en étant passé brusquement par la tête, lui étant justement consacrée, grignotine!

Une d’entre elles roulant au même instant pour venir choir dans le panier à saumure disposé pour la recevoir; juste à côté de celui, encore vide, offert déjà pour la sienne; après un bref sifflement de l’immense lame venue, sans siffler gare, couper la parole et le reste, tranchant les derniers mots lâchés par leur ancien propriétaire;

: – Ils attaquentPerle, à rebours!

: – Quant à toi, mon chéri, qu’as-tu donc à nous annoncer, avant de faire de même?

: – la colline trois cent quatre vingt sept vient d’être prise.

L’inquisiteur, que Jehane découvre mais alors seulement, sous les traits d’une longue gigue gauchement emmanchée dans les plis élimés de bure monastique, sandalettes de cuir, qu’elle reconnaît en tant que Leuhr, au tout dernier moment arrête la main du bourreau qui, machinalement, l’habitude étant prise, allait déclencher le mécanisme;

: – Mais c’est juste, petit! Nos troupes, une fois de plus victorieuses l’ont prise, cette foutue colline; ont se demande d’ailleurs bien pourquoi, puisque ne correspondant à aucun de nos critères secrètement stratégiques;

: – Mais alors, j’ai la vie sauve? Je peux vivre! Mes dires recoupant enfin ceux de vos aussi foutus téléscripteurs!

Déjà il se redresse, tente de se dégager;

: – Un instant, mon petit! Tu as bien dit qu’elle était prise?

: – Mais oui, je vous assure! Puisque j’y étais, à son sommet enfin nettoyé comme atteint, tout aussi sûrement que maintenant sur cette tant inconfortable planche!

Etourdi de bonheur, lancé dans les plus délirants détails sans que personne autours ne puisse le faire taire; trop heureux d’échapper, mais lui seul, à un sort pour lequel, depuis longtemps il s’était fait une raison;

: – Pour la première fois, je vous le jure sur cette tête qui faillit fort se faire tronquer à tort, j’y ai vu flotter à son sommet nos reconnaissables, souveraines couleurs.

C’est la première de ces multiples têtes, sans doute unique fois que le panier prévu toujours à cet effet, sur un geste des plus anodin du long moine, recueille tout aussitôt après une tête là mais oui franchement souriante, pour ne pas dire hilare.

A Jehane qui s’interroge quand au pourquoi de la chose, ce courrier ayant décrit la vérité, le moine s’en explique;

C’est vrai, ce petit avait fait correctement son travail! Mais, malheureusement pour lui, le temps qu’il nous en fasse part, cette foutue colline était, entre temps, retombée aux mains de l’haineux mis!

La Crypte: Sise sur les Berges du Grand Fleuve Anastase: Faisant suite à tout l’ensemble parcouru, maintenant, des Hôtes du Château:

Autre Sorcier: Photo:

Autre Sorcier:

Beaucoup plus jeune que le précédant, lui doté de son troisième œil, ostensiblement gravé sur son front.

Celui-ci, non moins puissant que le premier, mais déjà doté, quoique encore dépourvu de ce troisième œil, emblème de son redoutable statut, tous ses muscles bandé, paré, plus vif que l’éclair, à bondir sur la proie de son choix, déjà totalement livrée, dépourvue de tout échappatoire…

Toutes forces, ainsi, voracement englouties par lui, accaparées, faites siennes… et lui permettant de grandir; bientôt pour acquérir enfin, tout naturellement, ce troisième œil lui étant, dès sa naissance, promis!

Autre Sorcier: A l’affût:

Le Grand Fleuve Anastase: Photo:

Le Grand Fleuve Anastase:

Pour tous autres Pékins, plus communément appelés par eux Rhône! A leurs yeux, un fleuve se confondant à des centaines d’autres, par sa banalité; en harmonie parfaite avec leur vie!

Le Fleuve Anastase, en ce qui concerne l’auteur, à nul autre pareil! Puisque foncièrement unique! Celui-ci seul à le savoir, faisant le tour complet de la terre toute entière; pour n’arrêter finalement le choix de l’océan ou la mer où trouver son lieu de repos, qu’après les avoir tous ainsi passé en revue et comparés entre eux!

Unique encore, pour abriter en ses flots les animaux légendaires, tels qu’Hypoblokus mâle, femelle et leurs petits, Anakhonda et autres qui en peuplent les flots murmurant, grondant ou juste à peine murmurant; selon ses humeurs ou autres fantaisies de l’instant…. Enfouis sous eux, durant les saisons de pluies et fontes de neige; en émergeant tout au long de l’hiver;

Le Grand Fleuve Anastase: dans toute sa naturelle et imposante Majesté:

La Pierre Philosophale: Photo:

Pierre Philosophale:

Tout comme le Saint Graal, au moyen-âge, peut-être, certains historiens le prétendent, la Pierre Philosophale fut l’objet, aussi vaine l’un que l’autre, de nombreuses quêtes, occupant, parfois de façons quasi obsessionnelles, pour certains ayant occupé l’espace de toute leur vie, les Alchimistes d’alors…

Que l’auteur, cependant, considère en tant que bien réelle! Puisque découverte par lui, soigneusement dissimulée sous des brassées denses de roseaux; ayant ainsi échappé aux attentions et recherches, poursuivies encore de nos jours, de tous autres que lui.

Sans qu’il put déterminer de quelle façon, à la suite de quelles circonstances particulières, elle avait pu ainsi échouer sur ses terres Anastasiennes?!

Certes, quoique tout juste décelable, donc réelle, bien palpable, cependant demeurée plus que toujours inaccessible, hors de toutes portées… de surcroît, défendue, comme on peut le découvrir sur cette photo, des plus farouchement enfermée dans les racines de la souche qui l’a, un jour, recueillie.

Et c’est aux fins de préserver intacte cette inaccessibilité, que l’auteur se garde bien de divulguer le plus infime ne fusse que détail permettant quiconque de découvrir tout aussi vaguement que précisément l’endroit qui l’abrite, la dissimule à tous autres yeux que les siens.

Souche enfermant de ses racines l’inestimable Pierre Philosophale:

 

Pas de Deux: Danse Classique: Photo:

Pas de Deux:

Arbre double; d’où le nom que lui a attribué l’auteur; situé lui aussi, au coeur de la Baie de L’Event, à mis parcours de ces terres Asnastasiennes; plus précisément encore celui du Bois de Plume; précédant juste ce lieux où cette inoubliable et jeune ballerine exécuta son prestigieux, acrobatique et virtuose Adage…

Le Pas de Deux, dans le domaine lui aussi de la Danse Classique, s’exécutant, comme son terme l’implique, deux officiants; de sexes identiques, féminins comme masculins; ou alors mixte.

Arbre matérialisant ainsi deux autres jeune Ballerines, se faisant face et entre frappant leurs mains, paume contre paume, en alternant leurs mains; sur les rythmes et pas, selon la spécificité de cette Danse, très lents, mesurés…

Ballerines gratifiant cet encourageant promeneur et spectateur ayant goûté à ce spectacle généreusement offert, de la convenante esquisse de génuflexion venue conclure toute prestation propre à cet Art; entre elles, tout d’abord; puis adressée à ce spectateur les ayant gratifié de ses chaleureux applaudissements…

Pas de Deux: Sur les rives bordant la Baie d’Event: