L’Heure du Chat: Théâtre:

Lincarcéré: – Certes les murs y sont, du gris le plus cendré, de sordide béton; et le chambranle d’une porte, en grinçant sur ses gonds grippés, entre ouverte comme au plus large, battante sur le vaste néant qui l’entoure…

enfin une fenêtre ouverte large, mais peu importe, puisque l’ensemble de ses carreaux brisés, elle sur un unique pan de mur;  croulantes ruines, sur leurs bases, plus lointains fondements… ce aussi loin que portent tous regards, seules échappées, mais pour encore combien de temps; très prochainement englouties sous les eaux stagnantes répandues composant le décor entier…

Lesilence : – ………

Lincarcéré: – Seul sonne, quasi tonne, magnifié par le lourd, pesant silence qui l’entoure de toutes parts, digne, dingue donc, et reding, dingue, … mais, au juste, quelle heure dont pourtant il n’est strictement personne pour s’en soucier? En quel honneur?… Voire tocsin, là pour quel malheur?…. et puis en quelles horreurs?! …..

Le juste quart, la demie ou deux tiers de combien… Plus que toujours personne pour en dénombrer les coups sourdement assénés……

Lincarcéré: – J’aimais la nuit sans fards; le plus infime attrait, parmi tous ceux sachant avec un tel enthousiasme là jusque passionné réduire tout homme à jamais infirme!

Lincarcéré: – Lorsque se meurt une lampe, s’essouffle d’elle-même une chandelle agonisante, pour lutter contre elle, ses ombres et plus franches noirceurs, là encore à jamais; puisque, las, n’ayant rien qui serait susceptible d’en ranimer la flamme; leur insuffler encore ne fusse ici que veuve vie;

Lapause: – C’est vrai! Puisque Heel le leur crie!

La cheminée abonde en son sens, ainsi que ses non vues; béante gueule aux crocs de glaces pierres; orbite cave, évidée jusque en ses plus insondables tréfonds; dont l’oeil flasque fut gobé; par qui, nul ne le tait, ainsi plus que flasque mollusque…

Lapause ; (prolongée… imitant Lesilence) : – ……..

Lincarcérée; (reprenant la relève) : – La nuit, originelle, non pas, comme tant d’autres avant elle, banalement tombée; mais écroulée de cieux, jusque à cela décrétés par tous autres mortels, en tant qu’inabordable, s’instaure; comme la mer, elle lançant à tous assauts ses vagues jumelées aux assauts de tout ce qui se prétendait pourtant insubmersibles… avec telles quelles hargnes, qu’aux tours de tous restes, engloutis à jamais……

Lesilence ; (de même) : – ……..

Lapause: – ……..

Lincarcéré: – Rarement, quant Heel prend la parole, jusque là fusse par le plus mauvais de tous ses bouts, c’est pour ne plus la lâcher;  cela de son talon jusque au fin bout de sa semelle;

Lincarcéré: – Mais encore pour ne plus la leur rendre, davantage que vendre ; ne fut-ce que jusque le plus passionné de tous autours offrant; en corps, au prix de peau, et autres cris de l’ours! La prendre et là point par la main, tout comme encore de court; si ce n’est mise au poing, punie, tout comme au coin… mais toujours à la gorge;

Lapause: – ………

Lincarcérée: – Pour alors, du haut jusque vertigineux de sa dunette, comme encore, consciencieux à l’extrême, de celui du grand mat,

: – Terre!

Lapause: -……..

Lincarcéré: – Quelle est donc la fallacieuse vigie, qui telle effrontément, osa lui crier ; 

: – Terre !

Alors que rien que quelques résidus de ruines, les plus si lassement austères, pierres et cendres roidies, émergent, pour si peu de ces stagnantes et mornes eaux baveuses…

Lapause: – ……….

Lincarcérée: – Je me suis faite seule!

Lincarcéré: – Nous clame, en corps, de surpoids cette folle ou bien ivre égérie!

Lapause: – ………

Lincarcéré: – L’heure, ici, passe, comme en de tous ailleurs, mais avec moins de hargne… lasse aussi bien que chausses; quoique, par la farce des doses, statique et figée… avec le chat, tout simplement s’étire, en longe, rages et flous travers…

Lesilence: – ………

Lincarcéré: – Pourquoi polluer de mots les pages et les plages de tant de rives vierges? Promises pour le feu qui toujours, recelé ce jusque aux plus insondables tréfonds de néant, de ses braises pugnaces, selon ses hébétudes, en aura le dernier?

De cris qu’écorne, éventre comme au enfin étripaille le silence… ainsi que toutes mers, plus vastes, voraces océans, étales sur eux tous, en guise de linceul.

Lapause: – ………

Lincarcéré: – Où le geste s’essouffle, et ce jusque au plus simple; dont l’élan s’amenuise, restreint, de plus en peu, puis moins que très bientôt plus rien; tout enfin se résorbe; soucieux plus qu’aux apprêts de son proche comme intime déclin, plus alors attentif qu’à son acquise et quasi totale fin;

Lincarcéré: – A forge de creuset, et désespoir de clause, Heel se fit une fosse; quoique banalement commune, travaux, en faims conclus à terme, inclus en ses tréfonds; pour n’en plus resurgir. Que tous autres restant se virent contraints, preux ou poux, à défaut du gisant, prudemment, de combler.

Lesilence: – ……………

Lincarcéré: – Tandis que le Chat, à défaut de souris, pour se distraire, un creux, pousse d’un bout de patte un instant de velours, sans quelque préavis, un tout autre, de griffes, en guise de pelote, tout au mieux embrouillé, ainsi qu’émis en boule, le fil encore indéfiniment renouvelé de tant d’heures à s’ensuivre;

Lapause: – …………

Lincarcéré: – Le silence est tissé de ces cris d’oiseaux morts, éructés sans écho, craché creux vers ce monde inédit, où l’animal, humain, végétal tout ôtant que marin, minéral, brusquement se découvre sans ombre! Entier gît, sous le poids de tous cieux en fission;

Lincarcéré: – Pis et sus, mais si mal, qu’entre temps, comme bûches et braises, un chat cuit, se faisande, à ses aises… macère en un fond bouillonnant de soupière… Si fortement indisposé, en guise de lapin; que me faisant des faux;

Lesilence: – ………..

Lincarcérée: – Heel n’avait point le droit, davantage que le gauche, de ne me laisser ainsi de luy, que sa pipe de chaume, certes fumante alors, mais cela pour si peu!

Lapause: – ………….

Lincarcérée: – Qu’avais-je lors su faire, vraiment ? Pour mériter de pareilles infortunes? Je me le somme en vrille; pour méditer ce genre ainsi si las de glas?… Plus que cendres mais alors combien roides ! Telles, en corps que siennes ? Voire d’humide tabac?

Lapause: – ………..

Lincarcérée: – Quelques juste feuillets issus de ses délires, ébats de plume bègue…

Lapause: – ………….

Lincarcérée: – Dont celle que je porte, tout comme soyeusement émise, en berne, à mon chapeau de deuil combien prématuré!

Lapause: – ……….

Lincarcérée: – Comme, en corps de me fuir… de lancer à ce jour que l’on ment renouveau, autant que lui, défait, ce cri vain de défi; sa vie, mais seulement, sans là ne crier mare, d’en franchir irréversiblement le seuil;

Lapause: – ……..

Lincarcérée: – Poursuivant donc sur ma pesée, je déposais ma tête au coeur, ainsi que nid, couvant, sinon mouvant de ses licences;

Lapause: – ……….

Lincarcérée: – Son plaisir, en mon ventre, alors tissait sa trame, par effractions, toujours; son délire, désormais oiseau mort avant l’ultime cri; aux ailes fracassées ; échu las, plus que, jeté à coeur comme tréfonds de puits; dont l’écho, sans éclat, se referme sur lui;

Lapause: – …………

Lincarcérée: – Heel ne creusa ses terres, labourées, puis demeurées en friches, plus qu’offertes à ces eaux à sourdre, leurs fonds; voraces à imbiber puis gorger leurs sillons; eaux en fin, élancées aux assauts, jamais gavées, las, jusque de tous cieux… plus que rideau définitivement tiré sur un acte dernier.

Lapause: – ………….

Lincarcérée: – Heel a foré mes chairs! Noyé l’enfant nouveau! Avec toutes flammes, à mort, éteint la femme qu’il pressentait déjà, encore comme toujours, pourtant, plus goulûment geyser;

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *