Anastase

Anastase.

Nom du grand fleuve longeant les terres de l’auteur. A ne chercher sur une carte puisque n’y figurant sur aucune. Aux multiples embranchements et dont les eaux se déversent en toutes mers et océans eux dûment répertoriés.

Refuges, en leurs profondeurs d’une famille d’Hypoblokus et Anakhonda, seuls rescapés d’animaux antédiluviens.

L’auteur vous propose, avec cet ensemble de photos de partager en sa compagnie la totalité de son parcours quotidien.

Vues de ses arbres, génies, fantômes et ombres illustrant son ouvrage annexe « A l’Ombre de l’Anakhonda », y compris l’ensemble des vingt quatre personnages du Cercle.

A la différence de nombre de gens croisés en cours de route, coureurs, les yeux rivés sur leur chronomètre, amoureux, les leurs plongés entre eux, couples tout à leurs babillages, promeneurs de chiens, à l’affût de leurs possibles crottes, solitaires en contemplations de leurs chaussures, ne sachant se lasser de tout ce qu’il côtoie et sans cesse redécouvre comme découvre partout autours de lui; capable, au sujet de n’importe quel arbre pris au hasard, de préciser, à la feuille près, d’un jour à l’autre, combien il en a de plus, au printemps comme en moins, à l’automne!

Arbres, fantômes et ombres avec lesquels il dialogue familièrement…

 

Vous invitant, si le coeur vous en dit, à vous mêler à leurs conversations!

Signe 3

Troisième Signe qui devait se produire en deux étapes.

La première, à Aproz, aux environs de l’année 1980 par un jour de printemps. L’auteur ayant enfin décidé de se débarrasser d’un immense tas de branchages, résultat de la coupe automnale des abricotiers entourant sa villa. En y mettant le feu.

Branches cependant encore humides de la fonte des dernières neiges.

Pour ce faire, auteur qui s’empare donc d’un estagnon d’essence et en déverse tout le contenu sur ces branchages; avant d’extraire un briquet de sa poche, accroupi au pied de ce tas et de l’allumer.

Auteur qui doit d’avoir pu échapper aux flammes du bûcher atteignant la hauteur de la maison, à l’inverse de l’héroïne de son livre Jehane, au souffle de l’explosion qui les précéda. Propulsé en arrière, sonné; récupéré par Anou, son épouse accourue, alerté par le fracas de la détonation!

Et qui le découvre, tout le côté gauche de son visage comme frappé d’un cuisant coup de soleil et sa barbe carbonisée!

En quoi consiste ce signe? Pourriez-vous interroger cet auteur! Sinon démontrant son inconscience ou sa bêtise crasse!

C’est en se découvrant en ce piteux état dans la glace qu’il se souvint d’un passage de son Cercle, écrit vingt ans plus tôt, décrivant Heel (l’auteur lui-même) qui décide une fois de plus de se débarrasser d’un coffre remplis à ras bords de ses écrits; coffre renversé dans l’âtre d’une vaste cheminée et qui demeure enfoui en elle, au pied de cet amas de feuilles pour y mettre le feu.

Et c’est la même explosion qui l’embrase en partie; sauvé par Aele, sa compagne qui lui jette une couverture pour étouffer les flammes. Ses frayeurs passées, pour éclater de rire, à sa vue déconfute, drapé dans cette couverture, la moitié gauche de son visage rouge écrevisse et sa barbe carbonisée;

: – Si tu te voyais! Un apprenti Néron qui, à l’inverse du maître empereur, contemplant Rome en feu, avait lui su goûter à cet incendie, bien à l’abri sur son balcon!

Un Signe ainsi qui est accordé à cet auteur en forme d’avertissement. Mais qu’il n’as su interpréter en tant que tel.

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Signe 2

Le second Signe se produisit sous forme de rêve, alors que le jeune couple avait déménagé de Granois, Savièse pour venir s’installer à Aproz, Nendaz ;

Rêve non ordinaire puisque répétitif et cela toutes les nuits durant à peu près un mois et demi ; consistant en une maison que le rêveur sait habitée de vingt quatre personnages mais indécelable, pour l’instant.

Maison qu’il découvre, de l’extérieur comme à son intérieur, qu’il sait vivante, présente sous des formes diverses, tantôt simple cabane de bûcherons, charbonniers ou refuge de chasseurs ; caravane, roulotte, studio d’une seule pièce, petite maison de campagne ; dont les pièces se multiplient ; résidence, hôtel, luxueuse villa, domaine de maîtres, petit comme enfin gigantesque château…

On pourra certes lui rétorquer, avec tous ces lieux différents d’habitation, qu’il ne s’agit du même rêve ?

Non, parce que ce rêveur sait qu’il s’agit toujours, quoique sous ses formes diverses, la même et unique.

Vécue par lui tout d’abord assez vague, diffuse, telle qu’en des rêves ordinaire ; dont les images cependant se précisent jusque à devenir pratiquement, dans leur netteté, tout comme réelles.

A un point tel que juste sorti de l’un d’eux, ce rêveur bien éveillé s’empare de ses crayons, fusains, pinceaux, encres de chine, pour le matérialiser sur papier.

Maison présente sous la formes de vagues hangars montés sur pilotis, sur la façade de l’un d’eux, une haute échelle appliquée, dépassant son toit ; situés en bordure d’un vaste étang marécageux ; avec, pour la première fois, un personnage féminin pour l’instant non identifié, hôte qu’il sait cependant, avec les vingt trois autres, de ces lieux.

Encre qu’il met sous cadre et accroche à un mur de sa demeure.

Au matin suivant, réalisant que son rêve à disparu ; il l’ignore encore, mais de façon définitive.

Son ouvrage à venir, intitulé le Cercle, venait de voir le jour !

Pinceaux et fusains abandonné pour s’emparer de sa plume, à la suite du titre, pour en rédiger les toutes premières lignes…

C’est bien plus tard, à la découverte et lecture de C.G Jung, que le rêve d’une maison s’apparentait à son propre soi intérieur.

Soie-Seuhe

Signe 1

C’est avec l’ouvrage intitulé Everies que leur auteur fut confronté au tout premier Signe, parmi tant d’autres qui devaient ponctuer tout son parcours littéraire.

Ouvrage de jeunesse ; manuscrit, comme tous ceux qui le précédèrent ou devaient suivre, travaillé et retravaillé pour finir par le taper à la machine à écrire dont le point final devait être planté, jeune marié, à l’âge de trente ans.

Détail important; pour augmenter le nombre d’exemplaires, auteur ayant utilisé comme support des feuilles de papier soie de couleur, en l’occurrence jaune.

Encore naïf, ce travail terminé, en envoyant un exemplaire à une maison d’édition.

Peu de temps après, revenant de Lausanne pour des achats de partions destinées à ses cours de piano, il se trouve assis, dans le train de retour pour Sion, en face d’une jeune femme qui, au bout d’un moment s’empare d’une serviette dont elle extrait un ensemble de feuilles de la même texture et couleur, et qui se met à sa lecture…

Auteur qui se dit ; : – Non ! Ce n’est pas possible ! Une simple coïncidence !

En cours de route, jeune femme le dépose sur la tablette se trouvant entre eux, pour se lever et s’absenter.

Après s’être assuré qu’elle se trouve hors de portée, auteur qui s’empare de ces feuillets pour en parcourir en toute hâte la page de garde, éberlué d’y découvrir le titre ; « Everies »

Qu’allait-il faire, selon vous ?!

Attendre le retour de cette jeune femme, sans aucun doute lectrice de cette maison d’édition et lui apprendre qu’il était l’auteur de cet ouvrage.

Erreur !

Après avoir remis les feuillets à leur place, il se lève, ramasse ses affaires et s’éloigne, de wagons en wagons, jusque à atteindre le plus éloigné de celui qu’il vient de quitter !

Tout en se retournant, comme le diable à ses trousses et frousses.

Convaincu que, s’il avait agit selon vos suppositions, une effroyable catastrophe se serait abattue sur tous deux.

Tel ainsi que Pierre, l’apôtre de Jésus, s’il avait été poursuivi par elle, à défaut de coq, aux ronronnements du train, prêt à renier par trois fois et même d’avantage encore, au besoin ; – Je ne connais pas… ce manuscrit!

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