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Albine: Extrait du Recueil poétique Prénoms:

: – Tout n’était-il vraiment, s’interroge cet Heel, résidant, à leurs aises, qu’aux traits de cette enfant, aussi blanche que piège que celle, dans son rêve, d’identique assoupie ?

Selon quelque légende, une superbe pomme très scrupuleusement empoisonnée, offerte à sa tendre innocence; à laquelle elle ne sut résister, pour une irrémédiable éternité;

tandis qu’usines et casernes, voire jusque autres couvents de béton fort armé contre les maux et atteintes du monde, se parent de jours fades et gris ;

ainsi que borgnes rues, venelles, ainsi que chemins creux pavés de cet ennui ne pouvant que conduire tout ceux qui les empruntent que dans un sens, ou dans l’autre;

tout comme planent, ou rampent, sous des cieux tous farouchement éteints, en un air vivement engourdi,  quasi truffés de plomb, plus ronflantes grenailles, des relents que certains prétendent musicaux…

Heel optant, dès l’instant, là tout comme à l’écoute d’un vent, sinon plus fêle juste brise, extraite cependant de sa seule imagination plus que toujours encore de par trop débordante, qui grince, en ces arbres lointains, leurs chahutés comme bruissant feuillages…

S’immisce alors cet Heel, affleurant les abords, prudemment,  de la moite comme étale, si jeune et fraîche somnolente; ses yeux dès maintenant ouverts sur de grands larges vertigineusement offerts; emportée toute, aux grès de vagues et marrées; répandue de partout ; fuyant à leurs travers;

sa si seule comme unique chemise, non seulement très amplement ouverte, tout comme d’elle-même; on ne peut mieux troussée jusque à ras de menton, déjà, des plus totalement bientôt la quitte, voire, enfin, l’abandonne…

S’instaurerait alors, tout comme se précise, accrochée mais déjà aux angles, autres creux de meubles disparates, une trouble et moite clarté, gercée d’ombres d’un ambre doucement velouté, issue mais là, qui sait, d’entre deux airs tout aussi bien que lignes, volutes mais bientôt plus alors esquissés, échappés aux émois d’un jour que l’on suggère; mousses et grasses crèmes d’un lait de miel; élancées aux assauts de trop lourdes tentures ;

engluées à leurs plis de crêpe ici d’un rose lâchement délavé; mais ne serait ce que parfums d’une aube qui s’affirme cependant tout de même; tandis qu’en de plus autres dehors geint un chiot d’infortune à une trop abstraite lune…

: – Albine! Mais ainsi donc serait ce vous ? Vraiment ?! Par si blanche, onctueuse, en de par tels dessous, assumés sans dessus; et chaude, sinon moite; ainsi qu’aube naissante, miche si fraîchement tirée finalement de quelque four;

: – Filles, oh mes filles, attention mais voyons à ces vents insidieux qui, sous vos jupes rondes, enflent flanelles et jupons, aux aises des garçons ! Avant que n’enflent, las, de même, sinon en corps, de sus, vos ventres de lait tiède !

Loèche les Bains: Haut Valais:

Loèche les Bains :

Encre de chine très ancienne, datant de l’adolescence de l’auteur vivant alors, dans le domaine familial ; Encre de Chine, ici, avec adjonction de blanc.

Encre oh de combien prémonitoire, puisqu’il ne devait découvrir en réalité cet extraordinaire décor seulement suite à sa rencontre avec Anouchka qui l’invite à passer un week-end là haut, où ses parents possèdent un appartement secondaire !

On ne peut qu’admettre la similitude entre le paysage réel et sa reproduction, certes alors schématisée !

 

 

Delphine: Extrait du recueil de poèmes Prénoms:

Delphine :

Quoique implongé jusque à ras de bésicles en ses grimoires mais alors de combien hautement littéraires, tout comme encore si misérablement anecdotiques, deux parmi sus et pis de ses fantômes fort inopinément surgis ; extripés de ses rimes et autres jets de mots, ratures, et par non moins divers ajouts remis aux coûts de l’heure, tout comme à ceux du jour, Heel ne peut que songer à l’intrusion soudaine, là mais non précédée des trois coups de vigueurs ; pendaison de rideau, pour l’occlusion des moins appropriée, mauve de contusion ; l’irruption mais des plus évasive et pongeuse de troisième larrone.

: – Que devîntes donc vous, Delphine de nos rêves comme piteux mensonges? Révélez le nous donc, mais ne fusse qu’en là fruste sardines !

Que fit de vous, ce qu’il en reste, toutefois, accumulés d’autant, de ces flots désormais étendus de tant d’ans ?! Ainsi que chatte huant, à ses telles insondables, incessantes et piailleuses cuvées; quelque autre à ses pâtisseries, très olfactivement quasi carbonisées; à vos plumes et mines comme de terre battue; entre trois, sinon sus, quelque autres grinches menuets ; sinon tranchement grêles, finalement menus;

Pour l’occasion, vêtue de ces toges fusées que l’on ne porte plus ; combien fêles, vaporeuses ; brises de tulles et dentelles vous laissant quasi nue; cheveux flous comme fols, chahutés de grands vents comme les plus bénins, ; vagues copeaux de quelque brise ; mèches soumises mais toujours aux hasards de leurs fraîches ondées;

visage dont les traits las jusque aux plus marquants, mais encore des plus rares, poncés tant, par de sus, à ce verre émeri, aux mille lierres ronces ; leurs incessantes, orageuses, sournoises mais enfin allées comme d’autres velues, ; voire encore gants de crins, dont on douche chandelle, esbouriffe le chien; n’en ayant, celui gras, asthmatique et goitreux de la panse de quelconque voisin.

: – Vous donc ici, Delphine! Le clamions-nous tantôt, récidivant de sus, et cela jusque au pis ; tirée comme tout juste des plages d’un roman de nos siècles étreints, ; autres contes ou fables que l’on berce aux petits pour trémousser le temps, ; ponger leurs yeux aphones de flous nuages superflus; susceptibles orages aux néfastes senteurs de si proche veuvage.

On nous mentait pourtant, ce sans la moindre croûte; s’en persuade l’héroïne en gestion ; répandue de partout, et ce jusque en de si lointains, nostalgiques ailleurs ; plus ivraie que long grain ; de tous coins cardinaux en plus d’autres voisins?

Mais toujours assidue, avouez chère enfant, sans ne rougir ailleurs, comme plus que de coutume ; quoique la chose alors vous seyant au plus près, qu’en ces lieux convenus, réservés à la stricte décence; livrée toute à vos gammes, arpèges, autres vertigineux envols, voire virtuoses à l’envi, à telles époustouflantes époussetteries, sur les jaunis ivoires de l’antique grelin, quoique au pis édentés… 

A leur jouer des airs mais qu’ils ne prisent point, ainsi qu’il se fut dû, à leur juste saveur; à l’image du votre quasi tel que toujours, égaré, distendu ; aux lignes épongées de gerces horizons ; en de vaseuses brumes, irrémédiablement fondu. …

Le Grelin….

 Détail

Heel vit: Extrait du Recueil poétique Marines:

Heel vit; à tout le moins, toutefois, à défaut de toutes controverses apparentes, le lui semble-t-Heel, dès lors, sans ne tergiverser de plus, se l’édit;

Heel donc vit! Sans pour hautant ne l’affirmer trop fort, comme résolument ; imposer à fous cris aux entoures susceptibles d’y prêter attention, tout comme indisposés à ce genre de détail .

Sans qu’il en eut des plus minimement conscience, soucieux de n’en faire un, à tous tris, le vouloir; de plus ou moins irréfutable preuve, plongé au coeur des incandescences et torrides vapeurs de l’une de ses pipes vouée toute à ce genre d’incessant de labeur ;

assumant sans vergogne cet état établi de fumeur passionnément invétéré, dont la vie mais dès lors, en ses primes aspects, s’embrase sans retours, toute ainsi, à son tour, emportée dans des flots de volutes bleutés…

Nocives, lui dit-on, entre autres toutes affres parmi les plus rédhibitoires, pour ses douillets poumons, de combien affaiblis par tant d’ans, si ce n’est jusque siècles d’un incessant et forcené usage .

De moustaches au menton, une barbe à fleurie, ainsi ternie, jaunie, par leurs inévitables résidus.

Ainsi donc, bravant comme narguant toutes semonces, interdits, du gosier, et jusque à ses tréfonds, en passant par ses emplis naseaux, pour atteindre, à leur tour, jusque aux infimes comme intimes entrelacs cervicaux, se poursuit et propage en vigueurs là tant sournoise comme totalitaire, son irréversible, globale consumance;

de ses quelques cheveux, si rares rescapés, plus que feux, cendres, braises, résidus de broussailles, passant à ses torves et bientôt calcinées, jusque entrailles, à ses neurones essoufflés ; pour conclure, inclus en leurs sabots, à ses pieds plats et bots ; de tout ce qui fut lui, chairs et os y souscrits, même pas conservant les relents de pourtant convenante, de poussières, communément réduit.

Dès sa prime naissance, il le lui fut pourtant combien abondamment prédit ! A tant brouter sans frein, les herbages à Nicot ! Acculé, maintenant, de sa voix de fausset, à ne plus que par si juste le murmurer ;

: – Au sana! Au sana! Au plus haut des essieux !

Las, pour lui, le moins beau de tous lieux!

A l’exemple d’un Autre, là, du haut, lui, de sa croix, si pesante à porter, que bien plus de trois fois, il croula sous son poids, ne pouvant que râler ;

: – Oh pairs! Pourquoi m’avoir ainsi, à mon tel triste tour, des plus éhontément lynché?

Par la farce des doses, sans relâche, inhalées, contraint de reconnaître, le conséquent amas de telles décrépitudes lui ayant croulé, à grands bris d’os broyés, sur le dos ; avec le bois dressé, cloué, par tel à vif, en dresser le funeste constat.

: – Que votre volonté soit fêtes ? Tout est désormais, et de combien définitivement consumé !

Jehane Papesse: Fusain et brou de noix:

Jehane Papesse : Fusain et brou de noix :

Portrait exécuté à Aproz, dans la maison louée, depuis le départ de la famille de Granois, Savièse.

Fusain et brou de noix, sans adjonction d’acides. Décrété, en son état actuel comme correspondant à ce que son auteur recherchait, au départ.

Portrait tiré de l’ouvrage Jehane ; inspiré de celui de Jeanne d’Arc, son opposé en tous points ; personnage assoiffé de pouvoir, devenue maîtresse incontestée du Château ainsi que de toutes ses dépendances.

Pouvoirs tout aussi bien matériel que spirituel ; roi, prince, nobles de tous titres ainsi que cardinaux ; et c’est aux fins d’asseoir sans conteste ce dernier, cardinaux emmurés dans leur conclave, qu’elle se fait introniser Papesse par eux ; ne pouvant recouvrer leur libération qu’à cette condition !

Avant, tout comme son opposée, qu’elle ne soit condamnée à être brûlée vive, accusée de sorcellerie par Leuhr, inquisiteur improvisé pour l’occasion.