Archives de catégorie : Poésie

Plus Loin:

: – Plus loin!

Récite-t’Heel encore, par tel infatigable sur le présent sujet, qu’agreste funambule, au fil de son idée, n’hésite à y danser;

…c’est un ciel flou, quasi d’arrière automne, croulant d’échine sous le faix, à verses éboulées de mille en de tant sus et normes, mornes feuilles, ocres, fauves et autres, bruissantes, fêles, bistres, sanguines, scintillantes, crépites sous la braise de soyeux incendies;

épandues mieux, en corps mais alors des plus morts, sous les pas, eux distraits, de grèveur solidaire;

c’est un ciel, mais ici par si las, engoncé sur sa tête comme en corps, là le sien, assumé de guingois, porté ras, sis en berne, aux relents écoeurés de sirop fort tassé, son nuage, bien dur, qui s’écaille, de lait;

jeux de perles, cristaux, sur fond de fiel azur, nappe, ailleurs, endeuillée des résidus insanes de quelque lendemain d’agapes;

tout comme cape, juste, négligemment jetée, en vrac, sur l’épaulement de collines, là-bas, frileusement bossues;

étale mieux encore, couches de rances leurres sur un quignon de foin,vautres plis filandreux, jusque à ras de gazons carbonisés à point;

voracement mordue à crocs, épines, dards, troussés, de buissons creux;

griffée aux cris d’un cor, plus enfle cornemuse;

au tronc nu, là surgi, roidement empalée, qu’elle ne savait point là, sournoisement jetée à terre;

rugueux épouvantail, lançant à l’air, pourtant de rien, plantées en serres et males dents ses ivres poings rageurs, torturés, de racines;

mais vengeur de quel crime? Etranglant une brise, jusque à son râle ultime, pour s’être indûment réclamée marine?

Plus loin … c’est, à côté, en un chantier désert, de par trop incisif, l’acide et rauque grincement d’une grue désoeuvrée, s’essayant à la transe;

d’autres cieux que la nuit chichement effiloche en longs lambeaux sanguins, sanglés de bleu distrait, ailleurs de mauve, pourpre, sous l’orange lunaire;

voilées pâleurs de brumes entoilées, jeux fluides d’ombres rousses, lassement effeuillées;

c’est, mais voui, par si chère Anouchka, le puits sans fin, où s’en va naître, à son fond, rugir, osseuse, poindre, une étoile, son ombre;

sinon larme en ses yeux? Pour mourir un peu plus? Ou sourire mais de mieux, quelque plus tard, après;

ors enfin, voire velours épinglés sur grelot de cristal, ou sanglot de satin? Pour attiser un feu…mais qui l’est, comme en corps, cependant des pis roide.

C’est Aele, toute ailes éployée; et puis danse, alors fête, ivrement éthérée; …étirée sur tout ça;

Plus loin, c’est, du rire, un éclat, fiché tout comme en terre, lors en guise de croix;

un vieux vent, mais ici de tout juste rinçage, essoufflé dans sa course indocile, trop molle, par de sus, de plus en plis s’étiole en tant d’autres remous de rupestres jupons, guêpières, autres dentelles, gentiment chahutés, aux grès de rires acides de quatorze à plus d’ans;

pris à ces jeux d’enfants, furtifs et curieux, apeurés ou frileux, aux grès de ces déguisements qu’un âge adulte impose à leurs fêles printemps;

masques tombés, l’espace fruste d’un instinct, à la quête, qui sait d’effusif mirage;

déjà, mais eux en corps, sur l’horizon, fondus, de brumes, brises floues, fraîchement délavés, s’en vont;

…Anouchka, esseulée, foule un or en fusion, embrasée de paillettes et pépites froissées;

plus loin, ce serait bien, peut-être, le sourd envol, ici sur d’autres cieux encore, de taches encres croassantes, lancées sans heurts, plus que jadis croissantes, en raides rondes étriquées, valses gauches, cuivrées, qu’écrasent, broient de noir sur gris ces cieux quasi de plomb fumé;

…c’est un départ, renouvelé, sans laisse; l’attente?

…c’est l’absence trop veuve; un goût de terre, encore, qui meurt, gercé en coin de lèvre, sillons d’autres labours, ouverts sur quelque appel qui se voudrait peut-être de quelque improbable recours, cri mais pris à l’étau de tels givres, autres glaces, mais lors si loin d’être rompues;

attente enfin d’une première neige?

D’un deuil porté blanc.

Mais soudain, il fit frais, comme noir; ailleurs gris; il fait froid; Heel frémit;

C’est Aele, toute ailes éployées, danserait Anouchka, mais si fêle et terrée…

et tiret sur tout ça!?

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Marines: Recueil de Poèmes:

Comme promis à celle qui m’est la plus chère, voici un tout premier poème extrait du recueil de poésie Marines.

Un recueil de poèmes, tout comme celui intitulé Anou (pour Anouchka), écrit par son auteur peu de temps après sa miraculeuse rencontre, enfin, avec celle qui allait devenir, promu quant à lui Heel, Aele !

Rencontre qui devait marquer le tout début de sa véritable vie !

Tout comme son titre l’indique, ensemble de poèmes, ainsi que tout le reste de son œuvre, avec Céline, leur petite fée et Julien, leur petit prince, lui étant dédiés ;

En grande partie consacrés à la mer qu’ils allaient bientôt découvrir, au cours de leur voyage de noces, parcourant la Provence en vélo-moteur !

Une fabuleuse découverte, riche de souvenirs impérissables et toujours vivants.

Nous irons voir la mer

n’importe où elle se trouve; nous irons la trouver, retrouver, voire, qui sait, jusque à de plus impossibles ailleurs…

Nous descendrons profond, fort bien plus que son fond, faute de l’avoir vu; encore jamais atteints, ses abysses sans fin, toutefois le dit-on ; jusque à son clos bouchon.

Mais que nous forcerions, selon l’ivresse de l’instant, que l’on dit, mais encore, au-delà de ses nuits sans issue; de force, ou farce sauterions; champagne de saines déraisons.

Largués, campagnes, horizons; à deux âmes conjointes, algues; vives que n’émeuvent vraiment plus que raz, ses marrées…

Déjà l’accouplement des mouches, à nos yeux comme coeurs, ne représente plus la moindre des valeurs?!

Pour nous, quant Anou, en gants de soie et négligente lavallière, nous irons voir la mer; creuse baignoire d’une eau, dit-on, plus que jamais salée par trop, gorgée de tous poissons flottants, par bancs altiers, d’autres plus rares, et prétendus volants; à morts, bronzés, argents, sous le soleil, notre pair de tous jours, nourricier.

La mer, source, ment-on, de toutes et jusque extrêmes origines, peut-être, pour se rassurer; noeud de départ et de virée, voire finale arrivée; point de chute ou de fuite d’une étoile gisante en ses bas fonds secrets; ou de deux?

Qui le dit, d’avantage; vapeurs de traîne unique, en ses brumes, perlée… Rien de bien plus qu’infime, pour ne dire que malingre éclair, d’île en îles, disent elles, comme ils, qui ne fît même peur aux enfants; lorsqu’elle soudain sombra, corps, volutes et biens, toutes voiles émises, fort loin, devant; se le murmure-t-on, de mousse à loup marin.

Nous irons voir la mer, tous deux… La neige me l’a dit, de pays froids, rugie; tombée là dans le creux d’une oreille qui se le tint pour cru; dispose à ses errances ; quelque flocon gisant, givrés, pleurs d’un hiver à survenir, soudain, lors qu’on ne l’attend plus.

Le chante ici ou las, quelque refrain? Nous irions voir la mer! Semer en ses labours une tempête monstre; retourner à grands flots et grondants tourbillons ses gerbes bleu cendré, nacrées d’aubes fangeuses…

Nous irons, te l’assure, vers un suivant automne vendanger jusque à dos de ses vagues énormes, leurs ultimes et mousseuses bavures; cueillir à telles pleines brassées, varechs, troubles vases aux relents embrumés de poivres et salpêtre, arrachés à ses plus antartictes extrêmes; anthracites néants.

Nous irons voir la mer, n’importe où, toute elle gît; c’est à dire, de partout…  Et nous ferions l’amour, sans nous chercher d’excuse, autre enfin, que celle de le faire; comme on forge son nid, harponne l’esturgeon, quelque rat de gouttière; de passions en couleurs, aux reliefs passés,espoirs encore comme toujours à naître;

nous serions visionnaires de monde imaginaire, palpable seul, alors pour l’être épris de ce qu’il sait à chaque jour, son heure, être sa naturelle fin première?

Nous irons voir la mer, étale pour nous seul; sagement alanguie? Attendrions longtemps, curieux de suivre, pas à pas, une à une, un à deux, les heures qui toutes, patiemment nous effacent, chaque jour un peu plus; sans compter toutes nuits…

Nous laisserions encore fleurir le vin nouveau, pour l’ivresse des autres; insouciants mais déjà de récoltes perdues.

Nous mêlerons nos vies au creuset de nos rêves; en une coupe unique vidée jusqu’à la lie.

Nous attendrons, couchés, mais ainsi qu’il se doit, l’emprise sûre du vague de nos âmes; doucement emportés, pour ne dire mieux, bercés; envols d’oiseaux gris, sur la mer; que l’on dit endormis.

Pour la première fois, peut-être, je connaîtrai ta main; ouverte, offerte paume; désoeuvré coquillage ; tout comme à l’abandon, de nacre si précieuse, au détour de ces plages désertes; en un très tôt matin; sous la mienne qui la berce, l’enferme…

Ferme tes yeux! Et goûte, écoute, maintenant, issus du coeur de cette conque, offerte… les murmures et rumeurs infinis de la mer?!

 

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Aele et Heel, après la première, au Petit Théâtre de Sion, de la pièce théâtrale  Anou-Elsa.

Everies édition

http://kha-kah.ch/everies/Tout comme pour Bio, mis à la disposition de potentiels lecteurs, l’auteur vous propose ici un résumé et un extrait d’Everies, ouvrage faisant partie de ses recueils poétiques et qui est lui aussi disponible.

Résumé :

Histoire de la rencontre d’un jeune poète, exilé de sa ville et réfugié sur une colline la dominant, surmontée des ruines de l’un de ses château (qui pourrait bien être celui du Cercle) et d’une petite fille égarée en ces lieux ; aux abords d’un étang.

Victime de méprise, pourchassé par la foule, il se jette dans cet étang qu’il sait insondable, sans fond… tout comme franchissant ainsi, sans le réaliser, le passage irréversible au-delà du miroir.

Abandonnant derrière lui toute son œuvre rédigée sous le pseudonyme de Galaway.

Extrait de Rêveries :

Heel est assis, en cet instant aussi unique que concis…

cette heure où coulent, de sa plume, ainsi ces quelque mots, après avoir quitté cette ville, sous toutes ses coutures très hâtivement traversée autant que parcourue quasi sur toute ses langueurs;

abandonnée derrière, déjà si fruste paillasson, voire insigne carpette;

escaladés les flancs de lointaine colline toute la dominant, et jusque aux pieds finalement de ruines d’un château, le si peu qu’il en reste, en coiffant l’occiput;

ne sachant que prêter mais alors à toutes confusions loisibles quant à leur présumable, en de tels autres siècles rétamés là plus qu’elles, palpable plus ou moins ici réalité;

ainsi qu’aux rives les plus proches d’un étang, quant à lui, mais tout aussi défunt;

étouffé de soies mêmes en ses propres roseaux desséchés, quant à eux, de sinistre surcroît;

alors ainsi que juste déposé, à même leur humus, las comme par la plus inavouable de toutes les inadvertances;

étang, Heel le sait bien, là quoique aux apparences les plus si vraisemblablement cadavériques, mais seulement éteint, voire émis à l’état, pour l’instant, de par si juste veille…

à la lisse surface évasivement dépolie là de quelque miroir au tain plus que passé, quoique de combien plus antique encore que voulant le paraître, que point la plus infime ride ne s’en vient déparer d’avantage qu’il ne saurait lui sière, ne fusse qu’en gercer l’immuable et sereine étendue;

aux eaux lasses et mornes, simplement assoupies, apprêtées mais déjà aux emprises de glaces, givres et jusque rutilants cristaux se devant des plus proches;

dociles et disposes à leurs étreintes;

étang si domestique à toutes vues autant qu’apprivoisable et prêt à ronronner pour un quignon de foin, mais qu’Heel sait sans fond, recelant en ses flancs écornés jusque aux plus irascibles tornades, tempêtes et typhons, autres rats de marrées, comme encore mieux le sent à ces fêles et subtiles relents échappés, quoique par si furtivement de ses vases, parfois, tout juste frémissantes, ou plus profondément entre brassées, sinon mais jusque mises là tout comme à frémir, plus renflement bouillir sous les feux de cet astre se refusant encore, pour ce qui est de luit, à tranchement mourir;

ceux encore, mais combien plus laiteux, voire jusque décharnés, d’une lune hésitante, par si prude, rétive, à se dévoiler toute;

suffisant, avec elles, à extraire mais encore de leur plus conséquente léthargie quelque peu de ces terres en cernant l’anonyme gisance;

aux aspects et touchés, sinon de marbre le plus roide, de très fruste pierre ponce;

un sujet, à défaut pour l’instant d’expérience requise, et jusque en tous recoins encore les plus invraisemblables de son si morne ensemble, traité des plus assurément, aux hasards là de quelques ouvrages, sinon mais jusque manuels d’élocution finalement primaire;

aux faims quoique fort relatives, qui sait, d’une réponse, alors studieusement contraint de regagner ces bancs plus dépolis encore de si lointaine école, que décrété par tous, autres qu’Heel et puis elle, en tant que quasi presque strictement légendaire?

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Everies

L’auteur vous invite à parcourir en sa compagnie l’ensemble des illustrations de son ouvrage poétique Everies.

Tout comme une autre vidéo intitulée Anastase, enregistrée en boucle pour souligner le côté répétitif de ces deux créations; l’une pour un parcours infini des berges de ce grand fleuve du même nom; pour l’autre, le parcours tout autant infini découvert par le passage au-delà du miroir.

Accompagnées, en guise de fond « musical » un des montages sonores réalisé par ses soins; faisant office, pour l’occasion, de batterie, un vieux réveil hérité de sa grand mère paternelle. A l’époque de l’enregistrement, ne marchant plus que par à coups; à chacun de ses arrêts, secoué par lui pour le remettre en état de marche!

Puis réparé ensuite par lui, s’improvisant horloger; et devenu moteur de sa sculpture-mobile intitulée Le Scryptographe.

 

 

Prénoms Hortense

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Il souffle, voire mais combien de pis,

si vente dru, Hortense, au dehors mais tout comme

haut devant d’idées denses,

plus fort et mieux encore sinon qu’on ne le danse;

ne le saviez-vous point, par si distraite Hortense?

 

Sur un bord de fenêtre, quoique traître à souhaits,

ou la table nappée d’amidon le plus ferme,

quelque autre gai ridon, les fleurs, le saviez-vous,

tout autant que humées, ont un sourire rêveur,

quoique émis de guingois.

 

Tandis  que claque au vent, sur ses gonds d’infortune,

comme grince, sur d’autres, un volet, une porte…

Allons donc le savoir, plus explicitement.

 

Mais s’en balance Hortense, en son siège à bascule,

au rythme du morbier mais depuis tant muré

en sa sourde indigence;

 

Hortense, que dis-tu, à ce défunt époux,

éteint depuis autant des ces multiples ans? Sinon quelques mots roux;

: – Ceins ton écharpe, mon amy,

et puis chausse tes gants!

Ne sais-tu donc qu’il vente, en ces tels si néfastes dehors,

que tu t’apprêtes à joindre, aux dépits de mes vues,

dépends de mon avis; y règne un temps méchant,

et jusque à décorner un veuf!

 

Hortense, mais si sûr, en tant d’autres passés,

à la jupe troussée, sur un pont de bois vert,

par d’autres plus mutins, à l’envi chahutant

tes timides printemps….

 

Mais tu n’as n’a plus ces ans, croulante sous tant d’autres;

grince tout comme toit, gémit le bois d’un pont gisant;

sourit, peut-être, Hortense, mais vraiment lors à qui,

de par tels autrefois, de demeuré vivant…

 

à ce monde, au dehors, qui mûrement froidit,

aussi sur que son thé, aux tréfonds d’une tasse,

de combien, tout comme elle, oubliée;

ne tournant plus très rond.

 

Hortense est là, toujours, négligée par le temps,

calfeutrée de velours et dentelles fusées;

encore prête une oreille, mais si sourde à ces plaintes

que les vents tels emportent… voire issues d’un autre âge…

 

Tant d’ombres disparues, sinon jusque la tienne,

te réclament, fort hèlent;

vraiment, dis-nous, ne les entends point-tu?

 

Soucieuse simplement de bercer leur sommeil

aux murmures assoupis de ces contes anciens,

à chevrotante, certes, mais perspicace  voix,

inéluctablement poursuit;

: – Il y avait une fois…