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Le Cercle: Roman de l’auteur:

Le Cercle:  Epilogue:

Heel s’était laissé choir, pratiquement tout comme on déposerait un bilan négatif, jambes résolument tronquées, et cela jusque à ras de jointures ; étale ainsi de tout son long ; yeux perdus, égarés vers ces voûtes à la fois embrumées et vibrantes sous la chaleur accumulée de ces lustres rivés à leurs complexes entrelacs ;

Aele pareillement échue à ses proches côtés; noyée dans les plis d’une robe tunique largement déployée autours d’elle ; ample, lâche et fêle corolle d’une fleur livrée toute à son seul abandon ; Aele est là… toute alors de silence ;

Heel, conscient de ses regards quoique se voulant évasifs, le parcourant entier ; tissant, tout comme l’araignée sa toile, une solide, inextricable trame l’emprisonnant entier, proie livrée, prise au piège de ses multiples rets;

plus qu’attentif au proche sablier égrainant, impassible, le chapelet du temps…

Et c’est à l’un ou d’autres de ces indéfinis instants que lui parvient sa voix mais tout comme filtrée, en tout juste filet, par la pierre massive de ces murs… encore les successives couches de non moins massives boiseries infiniment lustrées;

: – Parles-moi, Heel! Enfin ! raconte-moi quelque chose; n’importe quoi, comme tu sais pourtant quoique trop rarement, selon mes goûts, le faire!

Mais lui plus que toujours profondément plombé en son propre silence ; fermement décidé à ne point le briser, qui s’imprègne tout ainsi que se fond aux quelques rares pans de murs de cambuse éventrée, offerte toute et les livrant toux deux aux courants d’air d’une nuit dense, ainsi que d’encre d’insondables dehors…

: – Heel! Non mais dis, tu as vu!?

Issues de cieux croulant sur eux, toutes étoiles soufflées, ainsi que mince croissant de lune, de brumes et brouillards automnales, immuable décor vécus jusque ici, de fines et progressivement plus dense particules se mettent à très doucement choir…

: Oh dis-moi ! Qu’est ce que c’est?…

: – Mais tout simplement, amour, de la neige !

Qui se fait progressivement lourde et dense, pour lentement les recouvrir tous deux de son manteau. Tous deux, ne le réalisant encore, à la suite de par tels incessants efforts pour parvenir, mais toujours en vain le briser, passés par delà une infime faille de l’infrangible Cercle !

Loèche les bains : Stern, :

07 04 08 11h48

Gardiens du Cercle: Lharpenteur et Lhobereau:

Oeil de Nylon:

Extrait de l’ouvrage intitulé Loeil de Nylon: Roman:

… et c’est sans que rien mais alors ne sut le laisser pressentir, que Jehu se redresse de sa monstrueuse masse de colosse abruti; lisiblement empreint d’une décision inexplicablement des plus farouche; exécutées tout aussitôt;

à la suite de fracassant comme brutal arrêt, aux plaintes de manche distordu, marche présupposée arrière roidement enclenchée;  emballant un moteur beuglant à l’agonie, tel que putois que l’on ferrerait au harpon;

ce sans ne se donner la peine d’assurer ses arrières, pas plus que tous côtés comme avant; cinglés là de partout sous les intempestives rafales et cataractes aquatiques déferlant au dehors…  attentif alors au seul bas côté, où il la retrouve enfin, tout comme alors rugie de ces tornades orageuses directement jetées à ses assauts;

parvenu, à sa juste hauteur; indifférente toute et comme des moins concernée; pas d’avantage, en corps, par sa totale nudité; Jehu, tout juste quelques instant plus tard, ne sachant trop comment il retrouve, assise à ses côtés; indifférente, voire absente, à son côté, tout aussi maintenant ruisselante que lui; ses mains négligemment déposées, avec tant de restes, exempte ici de tout usage, au total abandon, sur ses cuisses très légèrement partagées; un visage impassible, griffé de mèches poisseusement agglutinées sur une peau quasi diaphane, voire irradiée de l’intérieur; sinon d’arachnéenne cire pratiquement fondue, plus antiques ivoires;

: – Elle n’est plus! Voire d’avantage, en corps, ne l’ayant jamais été réellement, ainsi d’ailleurs que lui! 

Et c’est alors des plus abruptement, pris tout comme d’un accès d’incompréhensible rage qu’il relance un moteur ayant mis à profit cette fort longue pause pour caler et cette fois pratiquement à mort; définitivement noyé sous furieuses ondées, elles vives et pugnaces encore comme jamais; en un fort bramement de tôles et jusque bielles arrachées, là tous chromes restants virant au rouge le plus vif; à tout rompre du si peu qu’il en reste de son hétéroclite  camionnette.

: – Aux faims, qui sait, de vous y déposer un jour, où allez-vous? Ne fusse, pour peu que vous le sachiez, que des plus vaguement!?

Mais ce n’est qu’énormément plus tard, ayant roulé en un silence à peine soutenable, entre eux, qu’une réponse sourd enfin tout juste des lèvres de l’enfant, à une question qu’il avait depuis lors, oubliée… tout juste murmurée; à voix empreinte de la plus totale indifférence;

: – Ailleurs.

Attentions là de tous les instincts; quoique régulièrement ponctuées de regards hâtivement jetés vers cette enfant, comme là juste pour s’assurer toujours de sa seule présence; non franchement surpris, aux grès lors de l’un d’eux, de n’y sonder qu’un vide encore plus dense que tant d’autres agglutinés à leurs entoures; c’est donc au cours là de ce bien plus tard, aux agrès d’un de ces regards de plus, peut être alors un peu plus insistant comme encore attardé que cette enfant mais tant enfin semble envisager de lui rendre, qu’elle insiste mais cependant sans trop de conviction;

: – Ailleurs!

Toujours  là juste murmuré, pour très progressivement affirmer, affermir cet identique, simple mot, mais là sous forme de fredonnante comptine; rappels d’antiques comme enfantines rondes…

: – Ailleurs, ail-leurs; a-y-heurts…

: – Quel heureux hasard! Pour peu que ma présence telle ainsi prolongée, à vos juste côtés, ne vous gêna point trop, sachez, dive enfant, que je m’y rend aussi!

KAH-KHA: Aproz:

02 05 13: 10 08

Jehu

Extrait de quelques pages de l’ouvrage de l’auteur intitulé Mayriblue:

Alors que déjà tonne, certes encore au loin tout comme les éclats d’un orage impromptu; extraits là d’antiques pétoires et tromblons; ceux, en corps dépecés, bientôt, fendant pour l’instant l’air de sabres, dagues, haches et cimeterres;

: – Un orage soudain! Aussitôt tous à nos abris! Dames, pucelles et gamenailles, tout ainsi qu’il se doit, selon les bons usages, avant nous!

: – Plutôt là tremblement ainsi que bramements, ici, mais à défaut de terres, ainsi de sables!

: – Une attaque à nouveau de ces pourtant si bonnes petites soeurs motardes ; une terrifiante Mohne, mère abbesse plus que toujours à leur tête ?

: – Sinon mais jusque ébranlements de cieux, prêts à crouler sur nos têtes, tout comme fin d’un monde !? Nous incitant là préventivement à nous enfouir encore plus profondément en nos promises tombes!

En fait, ce ne sont que grenailles et plomb, agrémentés encore de plus dissuasifs boulets, aciers oh de combien tranchants de toutes armes jusque là dites blanches, goutantes de sang frais qui s’abattent sur elles, non de la hauteur de ces cieux toujours eux découverts comme des plus radieux, mais celle de chameaux et autres dromadaires chevauchés par des hordes déchaînées de berbères là deux ceux parmi les barbares!

Emportant, là bien pis que tornades, tout devant elles ; tranchant, découpant, et s’ouvrant, à forces cris, encore plus sauvages hurlement, un passage ; le perchoir de ce pauvre Aldo abattu dans leur course, maître baigneur comme garant de l’ordre, en ces lieux de festives baignades ; pour atteindre finalement les rives dès lors gorgées de sang de cette mer qu’Heel redécouvre enfin… immuable pourtant à ravir; en un silence lui aussi brusquement instauré, de mort.

Et c’est encore hagard, remis tout juste de ses effroyables terreurs, à la suite de ces cataclysmiques assauts, que cet Aldo retrouve un peu de ses fonctions de maître de ces plages ; pour parvenir enfin jusque à l’ensemble de ces sauvages envahisseurs, reprenant juste souffle, amalgamés autours de leurs propres tente ; et parvenir finalement jusque à leur chef ;

: – Désolé, cher monsieur, de vous apprendre non seulement qu’elles ne sont pas réglementaires, mais de plus implantées en des lieux interdits, très exclusivement réservés aux baignades!

: – Rassurez-vous mon brave! Plantées ici que pour l’espace d’une nuit; le temps de nous restaurer quelque peu, après de tels efforts fournis; celui encore, comme vous pouvez le voir, d’abreuver nos montures!

: – Vous n’allez pas me dire que tous ces carnassiers efforts et si furieux carnages, ne furent fomentés par vous tous que pour permettre à vos montures tout simplement de s’abreuver!?

Coupé par un rire tonitruant de tout cet ensemble jusque là de farouches et féroces guerriers, leur état major comme chef avant tout en premier;

Décontenançant ce pauvre comme ahuri Aldo qui ne comprend la cause d’une pareille hilarité, et qui insiste de plus bêle ;

: – Mais enfin, pourquoi ne pas avoir, pour parvenir à vos fins et leur soif, plus simplement demandé à mon personnel caissier, tout comme celui chargé d’un convivial jusque ici maintien de l’ordre, de vous ouvrir ce passage pratiqué par vous avec de tels efforts ainsi que fort plus vives rages? Très assurément s’étant fait un plaisir à satisfaire avec empressement vos telles aussi présentes que pressantes vues!?

: – Il existe un proverbe, chez nous, mon cher monsieur, sachez le, immuablement appliqué puisque des plus probant!

Occire, tout d’abord! Et demander ensuite! Telle est notre devise! Ce que très civilement et cérémonieusement je m’empresse dès maintenant de faire! Auriez-vous l’obligeance de laisser maintenant s’abreuver nos montures en paix!? En nous foutant le camps, ce des plus promptement possible!

Jehane Papesse: Fusain et brou de noix:

Jehane Papesse : Fusain et brou de noix :

Portrait exécuté à Aproz, dans la maison louée, depuis le départ de la famille de Granois, Savièse.

Fusain et brou de noix, sans adjonction d’acides. Décrété, en son état actuel comme correspondant à ce que son auteur recherchait, au départ.

Portrait tiré de l’ouvrage Jehane ; inspiré de celui de Jeanne d’Arc, son opposé en tous points ; personnage assoiffé de pouvoir, devenue maîtresse incontestée du Château ainsi que de toutes ses dépendances.

Pouvoirs tout aussi bien matériel que spirituel ; roi, prince, nobles de tous titres ainsi que cardinaux ; et c’est aux fins d’asseoir sans conteste ce dernier, cardinaux emmurés dans leur conclave, qu’elle se fait introniser Papesse par eux ; ne pouvant recouvrer leur libération qu’à cette condition !

Avant, tout comme son opposée, qu’elle ne soit condamnée à être brûlée vive, accusée de sorcellerie par Leuhr, inquisiteur improvisé pour l’occasion.