Hypoblokus femelle et ses petits:

Profondément immergés dans les eaux du grand fleuve Anastase, durant la majeure partie de l’année ; pour n’apparaître qu’au coeur de l’hiver, à ces seuls instants où elles se trouvent au plus bas, Heel, ne peut manquer, à chacun de ses passages sur ses rives, d’interrompre ses pas, à ce lieu très précis, afin de prêter à leurs chants une oreille des plus attentive ;

avant, quoique toujours à regrets, de reprendre leur cours… longuement retourné sur eux, pour les regarder lentement disparaître au loin…

Jamais ne manquant de s’exclamer, tout comme affrontant des foules, du haut d’une tribune, solidement campé et superbement péremptoire ;

: – Qui n’a jamais ouï le chant là si caractéristique de l ‘Hypoblokus, seul, en compagnie de l’Anakhonda, serpent de mer, ici de fleuve, en faisant la totale longueur… gîtant en ces eaux du grand fleuve Anastase, n’aura jamais vécu, malheureux, le tout mais alors alors tronqué de sa telle, ainsi, misérable vie !

Le grand fleuve Anastase:

Rawyl 15:

Rawyl 15 :

Auto-Photo prise par l’auteur installé depuis peu au troisième étage de la villa familiale … photo prise par lui-même, qu’il appelait, avec nombre d’autres, en tant que prise de température… de jours comme de nuits, elles pour des heures de sommeil n’excédant pas, ou rarement, le nombre maximum de trois !

Celui-ci, revêtu pour l’occasion, d’un seul et simple drap;  l’armature d’un parapluie au bras, porté ainsi en guise de sceptre dérisoir; dans le rôle d’Impérator ; en hommage à l’un de ses tout premier Auto-Buste ;

mais avant tout à celui d’Antonin Artaud, l’un parmi les écrivains, ici doublé d’homme de théâtre ; l’un de ses portait réalisé par ses soins ; ici juste à l’état d’ébauche.

Théâtre de ses heures les plus denses et folles, ponctuées de nombre beuveries en compagnie d’artistes aussi déjantés que lui ; dont son plus jeune frère, peintre ; théâtre encore de nombre de ses premières créations, aussi bien littéraires que picturales; lieux enfin, juste avant de les quitter en catastrophe pour gagner l’abbaye de Solèmes, de sa partie de roulette russe.

Son jeune frère, après son départ, non loin de la réalité; persuadé qu’il s’était donné la mort.

N’ayant trouvé la clé laissée pourtant dans sa boîte aux lettres, aux risques de se rompre le cou, entré par le balcon pour en fracturer la porte vitrée.

Heel Impérator

 

 

Oeil de Nylon:

Extrait de l’ouvrage intitulé Loeil de Nylon: Roman:

… et c’est sans que rien mais alors ne sut le laisser pressentir, que Jehu se redresse de sa monstrueuse masse de colosse abruti; lisiblement empreint d’une décision inexplicablement des plus farouche; exécutées tout aussitôt;

à la suite de fracassant comme brutal arrêt, aux plaintes de manche distordu, marche présupposée arrière roidement enclenchée;  emballant un moteur beuglant à l’agonie, tel que putois que l’on ferrerait au harpon;

ce sans ne se donner la peine d’assurer ses arrières, pas plus que tous côtés comme avant; cinglés là de partout sous les intempestives rafales et cataractes aquatiques déferlant au dehors…  attentif alors au seul bas côté, où il la retrouve enfin, tout comme alors rugie de ces tornades orageuses directement jetées à ses assauts;

parvenu, à sa juste hauteur; indifférente toute et comme des moins concernée; pas d’avantage, en corps, par sa totale nudité; Jehu, tout juste quelques instant plus tard, ne sachant trop comment il retrouve, assise à ses côtés; indifférente, voire absente, à son côté, tout aussi maintenant ruisselante que lui; ses mains négligemment déposées, avec tant de restes, exempte ici de tout usage, au total abandon, sur ses cuisses très légèrement partagées; un visage impassible, griffé de mèches poisseusement agglutinées sur une peau quasi diaphane, voire irradiée de l’intérieur; sinon d’arachnéenne cire pratiquement fondue, plus antiques ivoires;

: – Elle n’est plus! Voire d’avantage, en corps, ne l’ayant jamais été réellement, ainsi d’ailleurs que lui! 

Et c’est alors des plus abruptement, pris tout comme d’un accès d’incompréhensible rage qu’il relance un moteur ayant mis à profit cette fort longue pause pour caler et cette fois pratiquement à mort; définitivement noyé sous furieuses ondées, elles vives et pugnaces encore comme jamais; en un fort bramement de tôles et jusque bielles arrachées, là tous chromes restants virant au rouge le plus vif; à tout rompre du si peu qu’il en reste de son hétéroclite  camionnette.

: – Aux faims, qui sait, de vous y déposer un jour, où allez-vous? Ne fusse, pour peu que vous le sachiez, que des plus vaguement!?

Mais ce n’est qu’énormément plus tard, ayant roulé en un silence à peine soutenable, entre eux, qu’une réponse sourd enfin tout juste des lèvres de l’enfant, à une question qu’il avait depuis lors, oubliée… tout juste murmurée; à voix empreinte de la plus totale indifférence;

: – Ailleurs.

Attentions là de tous les instincts; quoique régulièrement ponctuées de regards hâtivement jetés vers cette enfant, comme là juste pour s’assurer toujours de sa seule présence; non franchement surpris, aux grès lors de l’un d’eux, de n’y sonder qu’un vide encore plus dense que tant d’autres agglutinés à leurs entoures; c’est donc au cours là de ce bien plus tard, aux agrès d’un de ces regards de plus, peut être alors un peu plus insistant comme encore attardé que cette enfant mais tant enfin semble envisager de lui rendre, qu’elle insiste mais cependant sans trop de conviction;

: – Ailleurs!

Toujours  là juste murmuré, pour très progressivement affirmer, affermir cet identique, simple mot, mais là sous forme de fredonnante comptine; rappels d’antiques comme enfantines rondes…

: – Ailleurs, ail-leurs; a-y-heurts…

: – Quel heureux hasard! Pour peu que ma présence telle ainsi prolongée, à vos juste côtés, ne vous gêna point trop, sachez, dive enfant, que je m’y rend aussi!

KAH-KHA: Aproz:

02 05 13: 10 08

Jehu

Extrait de quelques pages de l’ouvrage de l’auteur intitulé Mayriblue:

Alors que déjà tonne, certes encore au loin tout comme les éclats d’un orage impromptu; extraits là d’antiques pétoires et tromblons; ceux, en corps dépecés, bientôt, fendant pour l’instant l’air de sabres, dagues, haches et cimeterres;

: – Un orage soudain! Aussitôt tous à nos abris! Dames, pucelles et gamenailles, tout ainsi qu’il se doit, selon les bons usages, avant nous!

: – Plutôt là tremblement ainsi que bramements, ici, mais à défaut de terres, ainsi de sables!

: – Une attaque à nouveau de ces pourtant si bonnes petites soeurs motardes ; une terrifiante Mohne, mère abbesse plus que toujours à leur tête ?

: – Sinon mais jusque ébranlements de cieux, prêts à crouler sur nos têtes, tout comme fin d’un monde !? Nous incitant là préventivement à nous enfouir encore plus profondément en nos promises tombes!

En fait, ce ne sont que grenailles et plomb, agrémentés encore de plus dissuasifs boulets, aciers oh de combien tranchants de toutes armes jusque là dites blanches, goutantes de sang frais qui s’abattent sur elles, non de la hauteur de ces cieux toujours eux découverts comme des plus radieux, mais celle de chameaux et autres dromadaires chevauchés par des hordes déchaînées de berbères là deux ceux parmi les barbares!

Emportant, là bien pis que tornades, tout devant elles ; tranchant, découpant, et s’ouvrant, à forces cris, encore plus sauvages hurlement, un passage ; le perchoir de ce pauvre Aldo abattu dans leur course, maître baigneur comme garant de l’ordre, en ces lieux de festives baignades ; pour atteindre finalement les rives dès lors gorgées de sang de cette mer qu’Heel redécouvre enfin… immuable pourtant à ravir; en un silence lui aussi brusquement instauré, de mort.

Et c’est encore hagard, remis tout juste de ses effroyables terreurs, à la suite de ces cataclysmiques assauts, que cet Aldo retrouve un peu de ses fonctions de maître de ces plages ; pour parvenir enfin jusque à l’ensemble de ces sauvages envahisseurs, reprenant juste souffle, amalgamés autours de leurs propres tente ; et parvenir finalement jusque à leur chef ;

: – Désolé, cher monsieur, de vous apprendre non seulement qu’elles ne sont pas réglementaires, mais de plus implantées en des lieux interdits, très exclusivement réservés aux baignades!

: – Rassurez-vous mon brave! Plantées ici que pour l’espace d’une nuit; le temps de nous restaurer quelque peu, après de tels efforts fournis; celui encore, comme vous pouvez le voir, d’abreuver nos montures!

: – Vous n’allez pas me dire que tous ces carnassiers efforts et si furieux carnages, ne furent fomentés par vous tous que pour permettre à vos montures tout simplement de s’abreuver!?

Coupé par un rire tonitruant de tout cet ensemble jusque là de farouches et féroces guerriers, leur état major comme chef avant tout en premier;

Décontenançant ce pauvre comme ahuri Aldo qui ne comprend la cause d’une pareille hilarité, et qui insiste de plus bêle ;

: – Mais enfin, pourquoi ne pas avoir, pour parvenir à vos fins et leur soif, plus simplement demandé à mon personnel caissier, tout comme celui chargé d’un convivial jusque ici maintien de l’ordre, de vous ouvrir ce passage pratiqué par vous avec de tels efforts ainsi que fort plus vives rages? Très assurément s’étant fait un plaisir à satisfaire avec empressement vos telles aussi présentes que pressantes vues!?

: – Il existe un proverbe, chez nous, mon cher monsieur, sachez le, immuablement appliqué puisque des plus probant!

Occire, tout d’abord! Et demander ensuite! Telle est notre devise! Ce que très civilement et cérémonieusement je m’empresse dès maintenant de faire! Auriez-vous l’obligeance de laisser maintenant s’abreuver nos montures en paix!? En nous foutant le camps, ce des plus promptement possible!

Double Auto-Portraits: Parallèle:

Auto-Portraits :

Extraits de la période rouge vécue par l’auteur, en ce qui concerne l’élaboration de ses encres de Chine.

A l’inverse de la plupart de celles-ci, opposées, ces deux Auto-Portraits se présentent en parallèle ; opposés tout de même sur la période de leur réalisation ; celle intitulée Heel Rouge, extrêmement ancienne ; inaugurant une nouvelle technique.

En effet, le travail effectué, toujours selon le support choisi par l’auteur en tant que papier-soie, des plus fragile, délicat, ayant duré longtemps, celui-ci était devenu des plus aléatoire ; proche de se désagréger.

Afin de préserver son intégrité, celui-ci utilisant une méthode alors inédite pour lui ; à l’aide d’une feuille de papier de verre dont il recouvre l’encre ; enduite ensuite d’un produit vitrifiant la rendant ainsi pratiquement indestructible !

La seconde, par contre, venant elle conclure cette période rouge, tout comme celle de ses Auto-Portraits.

Encres cependant parallèles, du fait de leur similitude, de par leurs respectives attitudes . Simplement, la première, Heel Rouge, plus neutre, apaisée ; la seconde, Heel aux Enfers, elle beaucoup plus tourmentée.

Heel aux enfers

Heel rouge